Tueurs du Brabant: identifiés grâce à une technique inédite?
L'épais mystère qui entoure les 'Tueries du Brabant' sera-t-il dissipé un jour? L'espoir renaît avec l'autorisation donnée à la justice belge d'utiliser enfin la technique de l'ADN non codant, qui permettra peut-être de résoudre la plus grosse affaire judiciaire de ces 35 dernières années.
Jusqu'ici, en Belgique, la loi n'autorise la justice qu'à utiliser les séquences non codantes de l'ADN, pour protéger la vie privée. Les analyses ADN menées en Belgique se limitent donc à l'identification d'une personne et de son sexe.
En France ou en Angleterre, comme dans d'autres pays, on utilise l'ADN codant qui permet d'obtenir des informations beaucoup plus complètes : âge, couleur de cheveux, tendance à la calvitie, couleur des yeux, type de peau et même propension a développer telle ou telle maladie génétique.
De quoi dresser un portrait nettement plus précis des suspects recherchés. La justice belge aurait à présent obtenu le feu vert pour procéder à ces analyses dans le dossier des Tueurs du Brabant. Les outils nécessaires n'existant pas en Belgique, les experts se tourneront probablement vers la France pour les obtenir. Ou pour faire pratiquer ces analyses sur place.
Personne ne sait pour l'heure comment la loi belge a pu être ainsi contournée pour tenter de résoudre le plus ancien cold case que notre pays ait jamais connu. Le parquet fédéral ne souhaite pour le moment faire aucun commentaire dans ce dossier.
L'utilisation de l'ADN codant permettra-t-il de faire avancer l'enquête, qui piétine depuis 35 ans? Nous le saurons bientôt...
(LpR/Picture : Belga)