La météore que personne n'a vu venir...
Nous sommes le 18 décembre 2018, il y a 3 mois à peine. Il est précisément 11h48 ce matin-là. Vingt-cinq kilomètres au-dessus de la surface de notre planète, à la verticale de la Mer de Bering, un gros rocher plonge vers la Terre à la vitesse stratosphérique de 32 km/seconde. Quelques instants plus tard, l'objet céleste explose au contact de l'atmosphère, offrant le spectacle incroyable, mais fugitif, d'une gigantesque boule de feu au-dessus de l'horizon.
Plus incroyable encore, aucun témoin n'a assisté à l'événement. Pas une ligne dans la presse. Pas une photo sur les réseaux sociaux. Pas un navigateur, un pilote de ligne ou un autochtone pour raconter ce qu'il a vu. Heureusement, les satellites militaires américains ont ressenti le phénomène et l'armée a rapidement averti la Nasa, qui recense ce type d'événements depuis 1988.
En début de semaine, une conférence organisée à Houston (Texas) permettait d'en savoir plus sur ce qui s'est passé ce jour-là.
D'après les observations, l'énergie dégagée par l'explosion est plus de dix fois supérieure à, la bombe atomique qui a rayé Hiroshima de la carte.C'est la plus puissante explosion de ce type observée dans le ciel depuis celle de Tcheliabinsk, en Russie en 2013 qui avait fait 1.500 blessés, la plupart en raison des vitres ayant volé en éclats.
Pourtant, malgré la violence de l'explosion, le 'rocher' ne mesurait que dix mètres de diamètre. Pour les spécialistes, la menace deviendrait nettement plus importante pour des objets de plus de 150 mètres.
"Rien de très inhabituel", a sobrement indiqué Rüdiger Jehn, chef du bureau Défense planétaire de l'agence spatiale européenne (ESA). "Nous avons eu de la chance que ce soit au-dessus de l'océan".
(LpR avec AFP et Le Vif/Picture : Pixabay)