Mobilité

Boire ou conduire... tout le monde connait l'adage. Sauf qu'en Belgique, les conducteurs font figure de (très) mauvais élèves en la matière...

C'est le constat peu reluisant que fait l'Institut Vias après s'être penché sur les résultats d'une grande étude européenne de sécurité routière, appelée ESRA, qui compare les opinions et les comportements des conducteurs dans pas moins de 38 pays.

Pour ce qui concerne la problématique de l'alcool au volant, parmi les 38 nationalités interrogées par l'étude, le Belge est tout simplement le pire, apprend-t-on dans La Dernière Heure.

43 % de nos compatriotes ont ainsi déclaré avoir conduit leur véhicule sous influence de l'alcool au cours des 12 derniers mois. Nos voisins de l'Hexagone nous talonnent de près avec 41 % de réponses positives et raflent ainsi la seconde position. Suivent dans le peloton de tête, les Espagnols (35 %) et les Portugais. C'est en Hongrie ou en République tchèque, que l'on serait le plus sage avec une proportion qui retombe à 11 %…

Chez Vias, on affirme ne pas être étonné de ces résultats. Benoît Godart, porte-parole de l'institut explique: "Beaucoup, dans ce pays, n'ont pas encore saisi l'ampleur du problème de l'alcool au volant. Ce comportement fait l'objet de dédramatisation du genre: ‘Ce n'est pas trop grave'. Pourtant, lors de nos campagnes Bob, on constate que le nombre de personnes contrôlées positives à l'alcool tend à baisser. Mais en dehors de ces campagnes, les contrôles ne sont pas suffisants. Il reste toujours un noyau dur de conducteurs qui continuent de conduire en ayant bu. Heureusement, des mesures comme l'éthylotest antidémarrage vont arriver pour contrer ce type de personnes."

Chez nous, l'alcool au volant serait avant tout un problème de mentalité. "Je note qu'outre les contrôles, dans les pays nordiques, ou même aux Pays-Bas, les gens ne prennent jamais le volant après avoir bu. C'est un comportement qui ne fait l'objet d'aucune approbation sociale. En Belgique, c'est très différent, même entre le Nord et le Sud. En province d'Anvers, plus près des Pays-Bas, on voit lors des campagnes Bob que le nombre de personnes contrôlées positif est moindre. Ils sont plus imprégnés de l'état d'esprit néerlandais. En revanche, en Wallonie, les gens ont un rapport à l'alcool au volant plus proche de celui en cours en France, plus méditerranéen. Il faut plus de contrôles." conclut Benoît Godart.

(FvE - Source: La Dernière Heure / Illustration Picture: Belga)