Tagtik

Alcool au volant, les Belges mauvais élèves

Si l'on en croit un sondage réalisé par la fédération belge des vins et spiritueux, l’alcool fait partie intégrante de notre culture. "Huit Belges sur dix boivent de l’alcool et trois sur dix en consomment même plusieurs fois par semaine ou quotidiennement", précise Geert Van Lerberghe, le directeur général cette fédération. Pour 40 % des sondés, l’alcool "est souvent un élément des moments heureux de leur vie".

Pourtant, même si le Belge a l’habitude de boire un verre pour faire la fête, il reste très mal informé sur les dangers de l’alcool. Moins de 4 Belges sur 10 obtiennent plus de la moitié des points à un simple test de connaissances. Seuls 28 % des sondés savent para xemple qu’un gin tonic contient autant d’alcool qu’un verre de bière et 1 Belge sur 2 ignore quels types d’alcool les jeunes ont le droit d’acheter.

"Ce dernier chiffre s’explique probablement par la législation très confuse sur l’âge de consommation d’alcool. En conséquence, les mineurs et leurs parents ne savent pas vraiment ce qui est permis ou pas. On peut s’interroger sur la logique de leur interdire d’acheter ou de boire du gin tonic, mais pas des bières fortes. Cette étude renforce notre conviction que tous les types d’alcool devraient être interdits jusqu’à 18 ans, une proposition approuvée par 60 % des sondés.", precise Geert Van Lerberghe.

Même confusion au moment de prendre le volant avec un ou plusieurs verres dans le nez. "Bien que (...) 88 % des Belges considèrent les conducteurs en état d’ébriété comme une menace majeure pour notre sécurité et celle de notre famille, 52 % des sondés (...) reconnaissent avoir déjà conduit sous l’influence de l’alcool."

Des comportements confirmés par les chiffres, puisque 48. 000 conducteurs sont sanctionnés chaque année en Belgique pour conduite en état d’ivresse, selon Vias, qui estime que 4. 209 accidents sont causés annuellement par l’alcool sur le réseau routier belge, soit 11 % des accidents de la route.

180 personnes perdraient ainsi la vie chaque année sur les routes belges, ce qui fait de l’alcool la deuxième cause de mortalité, après la vitesse.

Et pourtant, en présence d’une personne qui a bu et qui s’apprête à prendre le volant, un Belge sur 4 n'intervient pas.

(LpR/Picture : Pixabay)

LpR

LpR

Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

Pour aller plus loin