Applis anti-bouchons: pas de sanctions à Bruxelles et en Wallonie
La nouvelle avait fait grand bruit en début de semaine: plusieurs entités du Brabant Flamand avaient en effet annoncé avoir pris des mesures pour lutter contre le trafic de transit, qui explose durant les heures de pointe et qui gêne considérablement les riverains.
Ces communes luttent contre des applications anti-bouchons, comme 'Waze', qui permettent d'éviter les embouteillages mais délestent le trafic vers des voiries et des quartiers qui ne sont pas fait pour recevoir des centaines de voitures à l'heure. C'est ainsi que la commune de Kortenberg utilise des caméras ANPR pour repérer les plaques des usagers qui pénètrent dans certaines rues. Avec à la clef une sanction administrative communale de 55 euros.
La Wallonie et Bruxelles ne veulent apparement pas emboîter le pas au Brabant flamand. Dans les deux régions ce type de sanctions n'existe actuellement pas.
"Nous n'avons reçu aucune demande de ce type. De notre côté, on préfère nouer des relations avec les sociétés comme Waze que faire la chasse aux utilisateurs. Mieux vaut travailler avec eux pour qu'ils prennent mieux en compte nos données de mobilité, adaptent leurs algorithmes, dans l'intérêt de l'usager", explique Carlo di Antonio (cdH), le Ministre wallon de la mobilité, qui doute par ailleurs de la légalité du dispositif mis en place dans le Brabant Flamand.
"En l'état actuel du Code de la route et du Code du gestionnaire de voirie, il n'est pas possible de restreindre l'accès à une rue à la circulation locale sur une plage horaire limitée. On ne peut combiner le panneau C3 (rond blanc cerclé de rouge) et celui définissant une plage horaire. Le Code de la route ne le permet pas. Cela n'existe que pour les panneaux 'arrêt' et 'stationnement' ", affirme le porte-parole du ministre.
Une analyse contestée par l'Institut Vias. "Rien ne s'oppose selon nos informations à ce que deux panneaux soient combinés, comme c'est le cas dans les communes du Brabant flamand qui luttent contre le trafic de transit", rétorque Benoît Godart, porte-parole de Vias. "Cela constitue une solution à un problème : les gens roulent trop vite dans certains quartiers qui n'y sont pas du tout adaptés. Ces interdictions de circuler sont plus efficaces que de mettre 15 casse-vitesse et 10 ralentisseurs."
(LpR - Source : La DH/Picture : Twitter)