Ce bolide roule, une étoile filante Renault pour toucher le Graal
Waouw ! Renault a développé un vaisseau électrique pour tenter de battre des records. Elle s’appelle Renault Filante Record 2025 pour faire référence à l’Étoile Filante de 1956 et à la 40 CV de 1925. L’objectif, c’est l’endurance…
Une forme de torpille, un bleu Ligier et un nom prometteur : la Renault Filante Record 2025 plante le décor. Ce concept de démonstration n’est pas juste un véhicule d’exposition à découvrir au Rétromobile de Paris du 5 au 9 février 2025. Il sera aussi lancé à la quête d’un record d’efficience au premier semestre. Cet engin de 5,12 m de long pour 1,19 m de haut pèse 1000 kg. Sa batterie de 87 kWh est la même que dans les Renault Scenic E-Tech. Cette dernière est responsable de 60 % de la masse du bolide. Le pilote à ses commandes retrouvera un univers inspiré de l’aviation. Il dirigera un véhicule avec un minimum de frottements mécaniques grâce aux technologies de direction et de freinage « steer by wire » et « brake by wire ».
Record
Le but premier de la Renault Filante Record n’est pas, comme ses prédécesseurs, 40 CV de 1925 et Étoile Filante de 1956, de battre un record de vitesse. Malgré les références stylistiques, cette automobile atypique va surtout chercher à réduire la consommation pour battre des records d’autonomie. Cela passe par son poids réduit, par son aérodynamique et par la gestion de son énergie. Un autre élément est primordial : les pneumatiques. En plus de l’expertise de Ligier Automobiles pour le véhicule, Renault peut aussi compter sur celle de Michelin. Le manufacturier de Clermont-Ferrand a développé une monte pneumatique unique de 19 pouces. Ces matériaux ont été choisis pour réduire la dissipation d’énergie et les frottements. Son architecture offre une excellente mise à plat du pneumatique dans l’aire de contact avec la route. De plus, sa forme haute et étroite limite la dissipation d’énergie tout en apportant son apport à l’aérodynamisme de la Filante.
Un peu d’histoire
Renault ne donne pas la puissance de l’engin ni l’objectif d’autonomie escompté. En retournant au XXe siècle, on peut se souvenir que la 40 CV monoplace effilée et à la largeur réduite a remporté des records de vitesse et d’endurance à partir de 1925 avec les pilotes ingénieurs Garfield et Plessier : record du monde des 3 heures, record du monde des 500 km et record du monde des 500 miles. Mais le plus emblématique a été le record des 24 Heures : 4167,578 parcours à la vitesse moyenne de 173,649 km/h en 1926. En 1956, l’Étoile Filante a battu plusieurs records de vitesse sur le lac salé de Bonneville aux États-Unis. Elle avait atteint plus de 300 km/h sur les distances de 1 et 5 km, respectivement à 306,9 km/h et 308,85 km/h.
(Olivier Duquesne – Source & Picture : © Renault)