Mobilité

Certaines professions sont plus sujettes à des contravention routières que d'autres... Et, contre toute attente, une profession bénéficiant pourtant d'une bonne image, est loin d'être un modèle en matière de sécurité routière. C'est le constat surprenant que met en lumière La Dernière Heure, sous la plume d'Adrien de Marneffe, dévoilant les résultats d'une nouvelle enquête du "Journal du Médecin" sur la sécurité routière et dont les résultats ont été analysés par l'institut Vias.

Selon cette étude, réalisée sur un échantillon de plus de 1.100 médecins (généralistes et spécialistes confondus), plus de la moitié des médecins (53 %) ont reçu une contravention routière l'année passée. Dans la plupart des cas, il s'agissait d'une amende pour excès de vitesse. En comparaison avec la moyenne nationale, les médecins (40%) se rendent 3 fois plus coupable d'excès de vitesse que le reste de la population belge (13%).

Si diverses raisons expliquent ce phénomène, deux explications principales sont mises en avant. D'une part, la quasi totalité des médecins (99 %) disposent d'une voiture et 7 sur 10 en moyenne l'utilisent quotidiennement dans le cadre de leur travail. D'autre part, l'étude pointe que les médecins généralistes, tenus de consulter plusieurs patients par heure, sont souvent pris par le temps lors des visites à domicile.

"Pourtant, les distances parcourues par un médecin ne sont pas exagérément grandes (...) Environ un tiers (36 %) parcourent moins de 15.000 kilomètres par an, trois quarts effectuent au total moins de 25.000 kilomètres annuellement", épingle le porte-parole de Vias.

Autre élément soulevé par l'enquête, les docteurs seraient peu réceptifs à la mobilité douce. Si 20% d'entre eux déclarent posséder en privé un vélo ou un vélo électrique, ils ne l'utilisent en principe pas pour leurs besoins professionnels. La profession ne serait pas non plus sensibilisée à l'utilisation des transports en commun.

(FvE - Source : La Dernière Heure - Illustration picture : Pixabay)