Grève des taxis: le MR veut interdire le blocage de Bruxelles
Vincent De Wolf, chef de groupe MR au parlement bruxellois, a appelé dimanche le ministre-président Rudi Vervoort à prendre un arrêté régional afin d'éviter que la manifestation des taxis prévue ce 27 mars à Bruxelles ne puisse bloquer la ville, révèle 7 sur 7.
Pour mémoire, les taxis bruxellois ont prévu de manifester ce mardi contre l'emprise de la société Uber sur leur secteur. Lors de cette manifestation, ils ont l'intention de réclamer la démission du ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet.
Il est vrai que la manifestation des taxis bruxellois, auxquels se joindront des confrères européens, mardi, s'annonce musclée. Sur les réseaux sociaux, les propos des chauffeurs sont d'une grande virulence : "Brûle en enfer Uber!", "le face-à-face sera terrible", "nous allons mettre la place Schuman à terre", écrivent les manifestants parmi lesquels de nombreux taximen français.
Les actions devraient commencer à l'aube dans la capitale (dès 5h). Si la Febet, la Fédération belge des taxis, précise qu'il n'y aura pas de "blocage total" de Bruxelles, des opérations "escargot" et des barrages filtrants ont été annoncés.
Dans ce contexte, le MR exhorte Rudi Vervoort pour qu'un arrêté de police, à l'échelle du territoire régional, soit pris. Ceci dans le but d'interdire le blocage de la Région de Bruxelles-Capitale et de limiter les conséquences des opérations menées par les taxis.
"Le droit de manifester n'est pas absolu", souligne le MR. "Il est soumis à autorisation de l'autorité administrative qui est légitime à poser des limites afin de maintenir l'ordre public et le respect des autres libertés individuelles".
"Les Réformateurs rappellent en outre que la loi sur la fonction de police oblige les services de police et l'autorité administrative à veiller en tout temps à assurer la liberté de circulation".
"Les personnes qui font obstacle à cette mission fondamentale sont susceptibles d'être placés en arrestation administrative, en vertu de la même loi", poursuit encore le MR.
"Indépendamment des raisons du mécontentement des taxis qui touchent de près le ministre-président bruxellois, politiquement en difficulté dans ce dossier, celui-ci ne peut se soustraire, sous peine de manquement, aux obligations légales de sa fonction", conclut M. De Wolf.
(FvE - Source: 7 sur 7 - Illustration picture: Belga)