Tagtik

Le fléau des passagers indisciplinés

Dans le monde très fermé de l'aéronautique, on parle de plus en plus des "paxis" un terme qui signifie "passagers indisciplinés". Le phénomène inquiète l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA)… Et il y a de quoi! Depuis 2013, les incidents provoqués par les "paxis" auraient augmenté de 25 %. Rien que pour l'année 2016, à l'échelle internationale, ce ne sont pas moins de 10.000 incidents qui ont été recensés. Etant donné que seuls les incidents graves sont rapportés, leur nombre réel est sans doute probablement encore plus important.

Signe des temps, ces passagers indisciplinés deviennent plus en plus violents envers le personnel de bord. Alcool, sexe et infidélité, sont les principaux motifs qui sèment le trouble à bord. La violence des passagers serait également pointée du doigt par l'IATA et les incidents ne se résument pas à quelques insultes. En effet, en 2016, quelque 169 passagers, impossibles à gérer, ont terminé le voyage entravés.

Ce sont sur les vols britanniques que l'on enregistre la plus importante hausse de comportements inappropriés (+ 600% en 4 ans). Selon l'administration britannique de l'aviation civile, dans la majorité des cas, les nuisances sont causées par la consommation excessive d'alcool. Si ce sont les compagnies britanniques qui se distinguent dans ce triste classement, les autres compagnies ne sont bien entendu pas épargnées par ce fléau.

Le sexe est aussi à l'origine de certains débordements. Il arrive qu'une petite gâterie anime un vol. Pour rappel, en juin dernier, des ébats filmés d'un couple lors d'une liaison sur Ryanair ont été largement diffusés via les réseaux sociaux.

L'alcool et le sexe ne sont pas, on s'en doute, les seuls facteurs de trouble. Parfois des couples se disputent, des passagers s'empoignent où s'en prennent aux stewards et hôtesses. Souvent cela démarre par une broutille...

Pour les compagnies aériennes, ces incidents se soldent par d'importantes répercussions économiques. Quand elles sont contraintes à une escale forcée, afin de débarquer un passager indésirable, les compagnies doivent débourser des milliers d'euros. Et si des amendes et des indemnités sont possibles, elles ne couvrent quasiment jamais les frais imprévus d'une escale forcée.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)

Pour aller plus loin