Le permis à points belge est au frigo
Encore recalé! Le ministre MR de la Mobilité François Bellot, a confirmé "ne pas être favorable à l'instauration d'un permis à points pour l'instant".
Cet avis négatif fait suite à une étude d'analyse des coûts et avantages du permis à points réalisée conjointement par Vias, (ex-institut belge de la sécurité routière) et le SPF Mobilité. Cette étude, commandée par le Ministre fédéral, a été présentée ce mercredi en commission Infrastructure de la Chambre.
Si l'instauration d'un système à points aurait à court terme des effets positifs sur la sécurité routière, d'autres points coincent... Parmi les réserves pointées par les auteurs de l'étude, on relève que sa mise en place ne serait pas possible avant 2021. En outre, son introduction, demandant des développements importants au niveau informatique, coûterait 8 millions d'euros par an. Enfin, le permis à points nécessiterait de doubler les contrôles et de les accompagner de campagnes de communication.
Pour l'heure, le Ministre a tranché: il n'est pas indiqué d'introduire immédiatement un permis à points.
De son côté, le ministre flamand, Ben Weyts, a un autre avis qu'il a partagé devant le parlement flamand et que cite l'Echo: "François Bellot a tout fait pour enterrer l'introduction du permis à points (...) S'il est démontré que l'introduction du permis à points mène à une sérieuse diminution - en moyenne 20% - du nombre de tués sur les routes, au nom de quoi ne le ferions-nous pas? A partir de combien de morts allons-nous le faire?" ajoute-t-il avant d'insister sur les chiffres de sécurité routière en Flandre.
Pour mémoire, le permis à point a été introduit en 1990 dans la loi belge. A l'origine, il devait être utilisé contre les infractions lourdes et la récidive. Mais les arrêtés d'exécution n'ont jamais été pris, empêchant son application effective, indique La Libre.
(FvE - Source: L'Echo/La Libre - Illustration picture: Belga)