Manque cruel d'effectif pour la sécurité dans les gares
La SPC-Bruxelles, la police des chemins de fer et du métro de Bruxelles, prépare un préavis de grève, peut-on lire ce matin dans les colonnes de La Dernière Heure. En cause un manque criant de moyens et de personnel. Si en 2006, Joëlle Milquet, alors Ministre de l'Intérieur, avait décidé d'accorder à la SPC-Bruxelles 358 policiers, son cadre actuel n'en alloue plus que 110. Et dans la pratique, sur ces 110 policiers, la SPC-Bruxelles ne compte effectivement que 70 policiers pour sécuriser les gares et le métro de la capitale.
Il faut bien avouer que beaucoup de policiers ont déserté leur poste suite aux conditions de travail. Parmi eux, on compte 19 gradés et officiers qui ont déposé plainte au comité pour non-respect du personnel. La majorité des plaintes fait état d'agressivité, de sexisme, de racisme et de dénigrement. En outre, le personnel a été très choqué par les suicides de deux collègues l'an dernier. Autre facteur qui a entrainé la diminution des effectifs: les policiers néerlandophones ont quitté leur poste pour des motifs linguistiques, blâmant la direction francophone de ne pas faire d'efforts de langue. Ajoutez à cela un manque de moyens (ni bureau de police, ni accueil et dépôt de plainte accessibles facilement…) et des problèmes matériels (les sangles des mitraillettes qui blessent,...) et le compte est bon!
Le constat est jugé inquiétant par les syndicats. Et pourtant une source syndicale confie au journal: "La plupart des policiers de la SPC-Bruxelles en veulent. Ajoutez vingt policiers et on relance la police des chemins de fer et du métro à Bruxelles".
Dossier à suivre donc...
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Belga)