Mobilité

Les prix du pétrole sont au plus bas. Alors que certains prétendaient, il y a quelques années encore, que le baril de brut monterait un jour à 200 ou même 300 dollars, il se négociait autour de 20 dollars au début du mois d'avril. Du jamais vu...

Comme lors de toutes les grandes crises mondiales, économiques ou sanitaires, la demande s'est effondrée suite à la pandémie de coronavirus et ses principaux corollaires : forte baisse de la mobilité et économie à l'arrêt. On avait déjà observé cette demande en berne lors des grandes récessions de 1890 et 1931, de la crise économique asiatique (1997) et de la crise financière de 2008. Seules les guerres font flamber les prix...

Sur les marchés pétroliers, cette crise dûe au Covid-19 vient s'inscrire dans une tendance globale baissière des prix. Depuis 2014, le prix du pétrole baisse régulièrement en raison d'une offre excédentaire. Depuis quelques semaines, cette offre déjà excédentaire se combine à une demande en baisse de 10 à 15 %, effet collatéral de la crise sanitaire globalisée.

Mais le pétrole qui est extrait doit être soit consommé, soit stocké. Or, les réserves gonflent et l'or noir doit désormais être stocké sur des pétroliers flottants, loués au prix forts par les compagnie productrices.

Certains experts estiment que si le coût du stockage devient trop élevé ou qu'il n'y a plus de place disponible pour stocker le pétrole, on pourrait se retrouver avec des prix du pétrole en dessous de zéro. Les producteurs de pétrole devraient alors payer leurs clients pour se débarrasser de leurs excédents. On nage en pleine science-fiction.

En attendant que ce scénario rêvé par de nombreux automobilistes se réalise, il y a déjà de belles affaires à faire. Acheter 2000 litres de mazout de chauffage coûte aujourd'hui 500 euros de moins que le 1er janvier. Un plein de 50 litres d'essence vaut 17 euros de moins qu'il y a trois mois et pour 50 litres de diesel, vous économiserez 14 euros.

(Léopold Marie - Source: Knack / Picture : Planet Fox via Pixabay)