Mobilité

Le bilan est loin d'être positif sur le rail belge. La ponctualité des trains continue de se dégrader ou de se maintenir à un niveau beaucoup trop bas. Une situation que déploraient début de cette semaine les associations d'usagers, Navetteurs.be, TreinTramBus, Inter Environnement Wallonie et Test-Achats, dans les colonnes du quotidien Le Soir.

De février à octobre 2018, ces associations ont analysé les statistiques de ponctualité de plus de 600.000 trajets effectués par des trains de la SNCB. Ces trajets aller/retour concernent des trains roulant uniquement en semaine. Résultat? Les principales lignes wallonnes affichent de moins bons résultats que sur la même période en 2017. D'après une infographie publiée par la même source, on observe que les lignes Liège-Bruxelles et Namur-Arlon sont fortement impactées par ces retards. Sur cette période, les usagers ont souvent dû prendre leur mal en patience: 4 trains sur 10 en moyenne étaient en retard pendant les heures de pointe.

Seule la ligne Namur-Bruxelles, perturbée l'an dernier par d'importants travaux, semble connaître une nette amélioration. Pour autant, il n'y a pas de quoi se réjouir : un train sur quatre arrive encore et toujours en retard...

Raisons pour lesquelles, le Ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot (MR), travaille de concert avec la SNCB afin de mettre en oeuvre des moyens permettant de résorber le phénomène. Les deux instances planchent plus précisément sur une nouvelle mesure permettant de solutionner le problème des travaux le long des voies, indique La Dernière Heure. Un facteur à l'origine des retards et de la mauvaise ponctualité des trains.

Le but de la manoeuvre est de rendre possible la fermeture temporaire d'une ligne pour accélérer les travaux et améliorer ainsi la ponctualité globale. "On étudie par exemple à certains endroits la possibilité de couper la ligne pendant un mois ou deux et ce durant une période à faible trafic", explique le Ministre.

Ce fut par exemple le cas sur la ligne Ottignies-Louvain, fermée pendant près de 17 jours lors des vacances de Pâques, pour un coût de 17 millions d'euros. Le Ministre détaille: "Ces travaux qui comprenaient le renouvellement des passages à niveau ont permis de remettre la ligne à neuf et de se débarrasser de tous les inconvénients", ajoute-t-il.

Pour François Bellot, il faudra au préalable bien peser le pour et le contre avant de décider de fermer une ligne sur une période relativement longue.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Picture: Belga)