Road-trip : un voyage de rêve interrompu par l'épidémie
C'était dans leur agenda depuis des semaines, les vols étaient réservés, les passeports en règle, l'itinéraire planifié. Aujourd'hui, le projet de beaucoup d'amoureux de l'aventure et de l'exploration des routes du monde s'envole en fumée. Partir : un voyage qui se voit s'arrêter tout net à son départ à cause du coronavirus...
Depuis que les frontières américaines sont fermées à tous les non-résidents, les programmes de road-trip ont atterri dans la case annulation. Désormais, le secteur aéronautique est en pause entrainant avec lui tout ce qui en dépend. Le tourisme à l’étranger se voit percuter de plein fouet. Sans attractions, visites de musées, de parcs nationaux, de bâtiments emblématiques, sans plages ouvertes et surtout sans joies d'une imprégnation authentique mêlant locaux, touristes, culture et coutumes, rien n'a réellement de saveur. Vidée de sa substance, la grande Amérique avec sa route 66, sa Big Apple, son Grand Canyon, sa côte californienne et son extravagante Las Vegas perd de son charme. Enfin, c'est ce que diront les rêveurs de road trip traditionnel. C'est, entre autres, afin de parcourir les plaines de lieux réputés pour leur nature grandiose mais aussi et surtout pour marcher sur les pas de toutes ces stars mondialement connues que les États-Unis semblent si convoités. Contempler les endroits où des pointures du cinéma se sont fait connaître, dans lesquels des scènes culte ont été tournées, arpenter les chemins, traverser les routes d'un territoire qui fascine sur grand écran, telle est la magie du trip. Évidemment, l'aventure ne se résume pas à ça. L'Amérique recèle de bien d’autres merveilles que ses références hollywoodiennes. Les étendues désertiques et les paysages lunaires de la Death Valley, les séquoias géants et les lacs immenses du Sequoia National Park, les masses rocheuses et rouges abritant les Indiens navajos de la Monument Valley, les vestiges de villages indiens du Sud-Ouest au Mesa Verde National Park... Autant de beautés qui font aussi le patrimoine et l'histoire du pays. Autant de richesses qui n’échappent malheureusement pas aux règles du confinement. Dans un souci de sécurité, tout est fermé au public et franchement, qui aurait envie de traverser l’océan, de visiter ou de jouer au casino en prenant le risque d’être contaminé ? « Tous les professionnels vous le diront : les touristes n'ont pas seulement besoin d'avoir de l'argent à dépenser, ils doivent aussi se sentir en sécurité. » relate le Vif.
Avec l’épidémie et la désertion des endroits touristiques, de nombreuses stations balnéaires ont dû freiner et stopper leur activité, suivies de près par l’industrie hôtelière et talonnées par la triste réalité de l’Horeca. Tout le secteur est figé. Et, comme précisé dans le Vif « Les Etats-Unis recevaient jusqu'à présent quelque 80 millions de visiteurs étrangers par an. Le tourisme représentait près de 2.000 milliards de dollars de recettes (2,8% du PIB) et 7,8 millions d'emplois en 2018. ». On ne peut imaginer les conséquences dramatiques du vide touristique laissé aux USA, mais aussi partout ailleurs. La fermeture des frontières a donc asphyxié bien des domaines emportant avec elle les voyages organisés de nombreux rêveurs.
(Anne-Sophie Debauche - Source : le Vif - Illustration : Pixabay - StockSnap)