SNCB: 11 millions pour un système qui n'a jamais servi!
Ceux d'entre vous qui prennent régulièrement le train ont sûrement déjà assité à cette scène: lorsqu'un train est prêt à partir, toutes les portes se ferment, sauf celle où se tient l'accompagnateur. Dès ce moment, les voyageurs ne peuvent en théorie plus monter à bord. Mais, en mai 2009, une bousculade entre un accompagnateur et un voyageur qui voulait monter à bord par cette dernière porte ouverte, avait provoqué un drame, les deux protagonistes étant tombés sous le train. L'accompagnateur avait dû être amputé des deux jambes, le voyageur d'une partie d'un pied.
Depuis lors, la SNCB travaille à une nouvelle procédure d'embarquement et de départ des trains et avait placé tous ses espoirs dans le système DICE (Departure in Controlled Environment), qui est à l'étude depuis 2013. L'an passé, ce sytème a finalement été abandonné car la technologie développée ne s'est pas révélé assez fiable.
La SNCB a dépensé 11 millions d'euros à l'étude de ce sytème, mais personne ne semble savoir exactement à quoi cet argent a servi. "Une dizaine de collaborateurs de la SNCB a travaillé sur ce projet ces deux dernières années", expliquait récemment le Ministre de la Mobilité François Bellot (MR) à la Chambre. "Une partie de cet investissement pourra sans doute être ré-utilisée dans un nouveau projet." Quant à savoir comment 10 collaborateurs ont pu coûter 11 millions d'euros en deux ans, cela reste un mystère, indique le journal De Morgen, qui suggère qu'il a sans doute été fait appel à des consultants extérieurs.
(LpR avec Fausto/Picture: Belga)