Wifi dans les trains? C'est non pour la SNCB!
La nouvelle ne réjouira pas le navetteurs qui prennent chaque jour le train entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail et qui aimeraient pouvoir utiliser leur ordinateur portable pendant leurs trajets.
Même si la SNCB avait réalisé des tests visant a équiper ses rames de la wi-fi (sur la ligne Eupen-Ostende, entre autres), le projet ne verra finalement jamais le jour. La raison de ce renoncement ? Une question d'argent, puisque l'installation du wi-fi coûterait la bagatelle de 300.000 euros par rame équipée. La Belgique restera donc à la traîne par rapport à des pays comme la Hollande, l'Angleterre, les pays scandinaves ou, plus étonnant encore, la Chine et l'Inde.
"La SNCB a fait savoir qu'elle ne souhaitait pas investir au niveau du wi-fi dans les trains parce que cela engendrait des coûts excessifs" a précisé le ministre de la Mobilité, François Bellot, suite à une question parlementaire sur le sujet.
Même si la SNCB tente de se moderniser sur tous les plans, la wi-fi ne semble donc pas faire partie des ses priorités. "On peut comprendre l'argument de la rigueur budgétaire imposée à la SNCB. Mais c'est toujours pareil avec la SNCB. Elle en a fait la promotion pendant des années. Les tests étaient concluants, on y avait pris goût et ça ne s'est finalement pas fait. C’est donc forcément une forme de déception au final", déplore Gianni Tabbone, porte-parole de l'ASBL navetteurs.be. "Le wi-fi n'est peut-être plus une nécessité au vu de la démocratisation des tarifs du data aujourd'hui. Par contre, la SNCB doit veiller à bonifier la couverture du réseau, notamment en 3G et 4G, dans des zones et des gares moins desservies où il y a peu ou pas de personnel. Après, c'est sûr que la priorité doit se porter sur l'amélioration des trains et des infrastructures. Il faut tout faire pour rendre meilleur le quotidien des voyageurs."
Dans les grandes gares belges, par contre, un réseau wifi propre à la SNCB devrait être bientôt disponible pour tous les voyageurs. Mais pour surfer dans les trains, il faudra attendre la semaine des quatre jeudis...
(LpR - Source : La DH/Picture: Belga)