Né un 3 novembre : Adam Ant, inventeur du punk rock tribal
Il a vu le jour dans le quartier de Marylebone à Londres et continue de s’appeler Stuart Leslie Goddard pour l’état-civil. C’est certes moins imagé que Adam Ant !
Je n’en ai trouvé confirmation nulle part mais il est fort probable que le chanteur ait emprunté son nom de scène à la série télé britannique d’aventures "Adam Adamant Lives !", sorte d’"Hibernants", diffusée entre 1966 et 1967 sur la BBC. Comme il avait une douzaine d’années à époque, il faisait partie du public cible ! Qui plus est, sa panoplie scénique aux débuts d’Adam & The Ants fin 1979 et son maquillage d’Indien de pacotille trahissaient clairement une attirance pour les déguisements de pseudo-aventurier.
Avant d’irrémédiablement se disputer avec eux et qu’ils ne partent fonder Bow Wow Wow sous la houlette de Malcolm McLaren, Adam pose les bases du "punk rock tribal" avec le batteur Dave Barbarossa et le guitariste Matthew Ashman. A cause de leur dégaine improbable, ils sont considérés -osons le dire- comme des clowns un peu pathétiques par les autres ténors de la new wave en devenir. Avec un style inimitables, Adam & The Ants obtient néanmoins une petite dizaine de hits et même trois numéros 1 au Royaume-Uni. "Antmusic", "Prince Charming", "Kings Of The Wild Frontier" ou "Stand And Deliver" sont des comètes qui zèbrent le ciel de la musique anglaise entre 1980 et le milieu de 1981. Trois petits tours et puis s’en vont !
Orphelin de son groupe, Adam Ant ne se laisse cependant pas démonter. En s’appuyant d’abord sur des rythmiques qui évoquent sa gloire éphémère, il élargit ensuite sa palette avec cinq albums studio qui, il faut bien l’avouer, ne rencontrent qu’un succès relatif. Le dernier en date, "Wonderful", est sorti en 1995.
Aujourd’hui, comme beaucoup d’artistes de sa génération, il parle régulièrement de nouveaux enregistrements en préparation mais à l’exception de l’étrange mais intéressant "Adam Ant Is The Blue black Hussar" autoproduit en 2013, il se contente surtout de dépoussiérer régulièrement ses oripeaux de pirate vieillissant en jouant la carte de la nostalgie. Il n’y a rien de mal à cela évidemment !
(AK - Photo : Etienne Tordoir)
Photo : Adam Ant, en pleine gloire, sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles (Belgique) le 16 mai 1981 (© Etienne Tordoir)