Ces stars de la télé convoitées par les partis
Hier, on apprenait que Philippe Malherbe, ex-journaliste vedette de RTL-TVI, serait présent sur la liste CDH à Bruxelles, en vue des élections du 26 mai prochain. Une nouvelle preuve des relations ambiguës et parfois troubles qu’entretiennent les médias avec le monde politique.
Avant chaque scrutin, des personnalités médiatiques, recrutées par les familles politiques, se lancent ainsi dans la carrière publique. Les partis peuvent ainsi profiter de la notoriété d'une voix ou d'un visage familiers du grand public. Les journalistes ou présentateurs, eux, trouvent là l'occasion de se lancer dans une nouvelle carrière.
On se souviendra de Frédéric François, passé au PSC, d'Anne Delvaux, recrutée par le CDH ou de Pierre Migisha, élu au Parlement Bruxellois. Autant de stars du petit écran qui ont un jour franchi le pas.
Frédérique Ries, ex-présentatrice du journal de RTL-TVI, est actuellement députée européenne MR, parti qu'elle a rejoint en 2004. Sa collègue Florence Reuter, autre star de la chaîne privée, autrefois députée fédérale est toujours bourgmestre de Waterloo. Toujours chez les libéraux, on se souviendra du débauchage d'Olivier Maroy ("Mise au Point", RTBF), élu député wallon en 2014.
Josy Dubié, ex- journaliste à la RTBF, avait lui rejoint Ecolo pour devenir sénateur en 1999.
Côté flamand, on citera Johan Van Overtveldt, rédacteur en chef du magazine Knack avant de rejoindre la N-VA ou Siegfried Bracke, longtemps éditorialiste à la VRT avant de passer sous la bannière des nationalistes flamands.
D'autres ont été contacté mais n'ont jamais donné suite. Ainsi François de Brigode, présentateur du JT à la RTBF: "Il y a vingt ans, j’ai été approché par deux partis politiques différents. Ça a été une grande fierté pour moi parce que cela prouve mon indépendance vis-à-vis de tout parti politique. Je n’ai jamais pensé à une reconversion en politique. Tout simplement parce que je me suis toujours dit qu’il était plus facile de poser des questions plutôt que d’y répondre. Mais il ne faut jamais dire jamais.", explique-t-il
Guy Lemaire, Hakima Darhmouch ou Véronique Barbier, trois visages connus de la RTBF avouent, eux aussi, avoir refusé des propositions qui leur avaient été faites par les partis.
(LpR - Source : La DH/Picture : Unsplash)