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Dans un long entretien avec la RTBF, Le Prince Laurent dit son malaise et explique se sentir aujourd'hui broyé : "Je me sens personnellement touché, car je peux dire que tous les projets que j’ai menés ont été bénéfiques pour la communauté. Et je ne vois pas la raison pour laquelle je suis à ce point stigmatisé et écrasé. Et je vous dis je ne l’accepterai jamais (...) Je suis très inquiet parce qu’il y a non seulement une volonté de nuire, de nuire à moi, de nuire à ma famille, mais de nuire à tous ceux qui me soutiennent", explique d'emblée le frère du Roi.

Evoquant le dossier Libyen et le projet dans lequel son asbl a perdu des millions d'euros, le Prince à ces mots très durs: "Je dois vous dire que je m’attendais à être confronté à des problèmes de corruption en Libye, mais ce que j’ai connu en Belgique était pour moi… Je ne pouvais pas me l’imaginer. Je suis tombé, je dirais, sur pire encore", affirme-t-il.

Rappelons que Laurent a demandé au gouvernement d'intervenir en sa faveur afin de récupérer 50 millions d’euros investis dans un projet de reboisement en Libye. Mais Charles Michel lui a répondu que cela ne relevait pas de ses compétences. Pourtant, le gouvernement belge a permis à de nombreuses entreprises belges créancières de la Libye d’être remboursées, via les intérêts et dividendes générés par les capitaux libyens non gelés. Mais le Prince et son asbl Prince n'ont pas eu droit à ce coup de pouce.

Désabusé, Laurent explique à la RTBF que, son "grand rêve", c'est de "quitter tout ce monde qui est sans arrêt envieux, qui me critique. Depuis mon plus jeune âge, je l’ai connu à l’école et, à 55 ans, je trouve ça lassant", précise-t-il

A l'époque des contrats en Libye, le Prince avait même pensé à quitter la Belgique. "J’étais prêt avec ma famille à m’exiler à Tripoli. J’avais même trouvé un logement. J’avais trouvé un professeur d’arabe pour les enfants. Ils ont d’ailleurs commencé à apprendre l’arabe. Ils étaient ravis," conclut le Prince.

(LpR - Source : RTBF/Picture : Pixabay)