Né un 12 août : Ron Mael, l’étincelle inventive des Sparks

Après plus d’un demi-siècle de carrière, on connaît finalement assez peu de choses sur les frères Ron et Russell Mael. Comme ils le répètent à satiété, leur musique parle en leur nom.

Et ils possèdent une discographie de vingt-cinq albums studio dont les titres, parfois abscons ou oniriques, dévoilent néanmoins une portion de leurs passions ou de leurs fantasmes. Quelques exemples ? "The Seduction Of Ingmar Bergman" en 2009 qui indique leur intérêt pour le cinéma d’auteur. Les Sparks ont d’ailleurs composé la bande originale de "Annette", le film de Leos Carax en 2021; pour laquelle ils obtiennent le César de la meilleurs musique en France. Autre exemple, "Gratuitous Sax And Senseless Violins" en 1994 souligne leur intérêt pour les orchestrations un rien pompeuses, souvent teintées d’electro et de second degré (il faut oser choisir "Now That I Own The BBC" comme titre d’une chanson !). Leur dernier opus en date, millésime 2023, s’appelle lui "The Girl Is Crying In Her Latte" (si, si !) et leurs obsessions cinéphiles, époque celluloïd, s’y retrouvent une fois de plus avec un hommage a "Veronica Lake" qui a notamment tourné "I Married A Witch" de René Clair en 1942.

Et Ron me direz-vous ? Impassible derrière ses claviers avec son éternelle petite moustache en brosse, né à Culver City (Californie) en 1945, il est incontestablement l’architecte du son Sparks. A l’instar de son frère Russell, il protège sa vie privée et s’en targue volontiers : "Nous pensons que moins vous en savez sur nous au mieux cela préserve notre image et même un certain mythe. La réalité est souvent décevante" déclaraient-ils dans le quotidien anglais The Independent en 2017. On n'en apprendra donc pas plus pour le moment !

Photo : Ron Mael (à gauche) et Russel Mael (à droite) avec les Sparks pour l’émission de télévision Generation 80 à Bruxelles (Belgique) en mars 1981 à la sortie de l’album "Whomp That Sucker" (© Etienne Tordoir)