Politique

Le flou artistique continue de régner autour du choix des têtes de liste libérales. A l’Europe, où Olivier Chastel a longtemps été pressenti, l'incertitude entoure d'éventuelles candidatures de Charles Michel ou de Didier Reynders.

Mais c'est autour de la tête de liste au fédéral que se cristallisent les enjeux et que l'on sent poindre un nouvel épisode de la guerre des chefs. Le parti validera-t-il la candidature de Didier Reynders, alors que le scénario de l'arrivée de Charles Michel à Bruxelles revient devient de plus en plus crédible?

"Le Premier ministre à Bruxelles, dans une région bilingue, ce serait vraiment un bon choix”, glisse un ministre libéral à La Dernière Heure, sous couvert d'anonymat. Au sein du MR, de nombreuses voix s'élèvent à présent pour exhorter Charles Michel à se présenter dans la capitale, au fédéral et non dans son fief du Brabant wallon. Et Charles Michel ne serait pas insensible à leurs arguments.

Mais certains libéraux ne l'entendent pas de cette oreille. "Cela fait des mois qu’on le répète : Didier Reynders est le candidat tête de liste à Bruxelles, au fédéral. Il y a un président de parti, et c’est à lui de s’exprimer", tackle le porte-parole de Didier Reynders, renvoyant ainsi la balle à Olivier Chastel.

Mais l'impatience gagne certaines sphères libérales. Les quatre ministres MR wallons, réunis ce mercredi, ont encore ajouté à la confusion en souhaitant ardemment que le Premier ministre respecte l'envie d'Olivier Chastel d'être tête de liste pour les Européennes.  D'autres voix discordantes se font entendre dans cacophonie ambiante. Ainsi, Jean-Luc Crucke et Pierre-Yves Jeholet, des "reyndersiens" historiques, estiment que la candidature de leur champion à Bruxelles et au fédéral, est la plus logique.

On le voit, le feu des vieilles rivalités Reynders-Michel, qui couvait sous la cendre, risque de se rallumer, attisé par le vent des convoitises électorales. Et par la peur d'une défaite historique?

(LpR/Picture : Pixabay)