Les Groenlandais vont finir par nous fâcher Trump
Donald Trump n’arrête pas de convoiter le Groenland en prétendant que c’est la volonté des habitants de l’île. Il a sans doute été très mal informé et conseillé, car les Groenlandais ne sont pas de cet avis.
Faisant fi des déclarations des autorités groenlandaises et danoises, le président Trump persiste dans sa volonté d’étendre le territoire des États-Unis en achetant le Groenland. Un de ses arguments d’achat est que le peuple du Groenland veut devenir américain. Il est clair que ses habitants veulent plus d’autonomie par rapport au Danemark. Mais de là à devenir États-Unien ? Un récent sondage semble mettre Donald Trump, une nouvelle fois, face à ses contradictions (ses mensonges ?).
Non !
Contrairement à ses déclarations tonitruantes, il n’y a pas de majorité manifestement désireuse de rejoindre les USA. Bien au contraire… Selon une enquête d’opinion, ils sont 85% à répondre négativement à l’idée de faire partie des États-Unis. Seuls 6 % d’entre eux y sont favorables, les autres étant encore indécis. Ces résultats sont issus d’un sondage réalisé sur l’île par l’agence Verian pour les journaux danois Berlingske et groenlandais Sermitsia. Confirmant les discours officiels de Copenhague et Nuuk : « le Groenland n’est pas à vendre ».
Indépendance
Les 57.000 habitants du Groenland seront appelés aux urnes le 6 avril prochain pour les élections locales. La souveraineté et l’indépendance de ce territoire sont des thèmes de campagne. L’intrusion grossière de Trump dans le jeu n’a fait qu’attiser leur besoin d’autonomie. Le sondage nous apprend ainsi que dans le cadre de ce suffrage, 45% des Groenlandais interrogés perçoivent Donald Trump comme « une menace ». Ils sont toutefois 43% à voir l’intérêt du locataire de la Maison-Blanche pour leur île comme « une opportunité » pour ouvrir le débat de leur souveraineté. Sans pour autant vouloir devenir Américains.
(Olivier Duquesne – Source : 7sur7.be avec Belga – Picture : © picture alliance / dieKLEINERT.de / Paolo Calleri | Paolo Calleri)