Société

L’humanité n’a jamais été aussi proche de l’autodestruction. C’est du moins ce que pensent les scientifiques nucléaires dans la dernière mise à jour de l’horloge de l'Apocalypse. Cette année, l’horloge indique minuit moins 89 secondes. Le temps le plus long était de 17 minutes avant minuit en 1991. 

La Doomsday Clock ou horloge de la fin du monde est le symbole emblématique, depuis des décennies déjà, de la célèbre organisation à but non lucratif Bulletin of Atomic Scientists. En raison de la guerre en Ukraine, l’horloge de l’Apocalypse a été modifiée pour la dernière fois en 2023 en et avancée de 10 secondes pour s’établir à minuit moins 90 secondes. Cette année, nous nous rapprochons d'une seconde de la catastrophe ultime puisque le nouvel horaire établi est à minuit moins 89 secondes, indique l'agence de presse française AFP.

A savoir que : 

Minuit sur l'horloge de la fin du monde représente une hypothétique catastrophe mondiale. Chaque mois de janvier, le Bulletin of Atomic Scientists met à jour cet indicateur métaphorique créé en 1947, face à la montée du péril nucléaire et la montée des tensions entre les deux blocs pendant la Guerre froide. Ce décompte vers minuit est une analogie utilisée pour dénoncer le danger qui ne cesse de peser sur l’humanité. 

En pratique :

Les scientifiques nucléaires, réunis au sein du  Bulletin of Atomic Scientists, dressent leur évaluation en surveillant les menaces d'origine humaine et en se concentrant sur trois principaux domaines : les risques nucléaires, le changement climatique et la technologie. L’intelligence artificielle constitue également une menace potentielle, c’est pourquoi les dangers liés aux technologies émergentes ont également été ajoutés à la liste.

Invité spécial lors d’une conférence de presse à Washington, l'ancien président colombien et prix Nobel de la paix, Juan Manuel Santos, a déclaré : “L’horloge de l’apocalypse est plus proche de la catastrophe qu’elle ne l’a jamais été dans son histoire”. Il a également souligné que le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sous la direction du nouveau président Donald Trump était un pas dans la mauvaise direction pour l’humanité.

De son côté,  le président du conseil scientifique et de sécurité du groupe, Daniel Holz, a affirmé que les aiguilles de l’horloge avaient été rapprochées de minuit “parce que nous ne constatons pas suffisamment de progrès positifs face aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés”. 

(AsD avec FVDV pour Tagtik/Source : AFP - RTV SLO/Photo d'illustration : Pixabay)