Conflits

Selon Madis Roll, le conseiller présidentiel estonien en matière de sécurité,  publiées par Breaking Defense, le gouvernement estonien envisage d'envoyer du personnel militaire dans l'ouest de l'Ukraine pour effectuer des tâches logistiques en soutien aux forces armées ukrainiennes.

Madis Roll a souligné qu'il n'était pas question de participer directement aux hostilités.

Madis Roll précise que si ce plan est approuvé, les militaires estoniens prendront en charge la logistique, ce qui permettra aux forces ukrainiennes de se concentrer sur les opérations de combat. Les autorités estoniennes analysent actuellement les possibilités d'une telle contribution et cherchent à agir dans le cadre d'une vaste mission de l'OTAN, ce qui, selon M. Roll, démontrerait l'unité et la détermination de l'alliance.

Malgré la position actuelle des pays de l'OTAN contre l'envoi de troupes, M. Roll n'exclut pas que la situation puisse changer.

Le général Martin Herem, chef des forces de défense estoniennes, a déclaré que le gouvernement envisageait depuis plusieurs mois d'envoyer ses militaires pour apporter une aide médicale, humanitaire et logistique, mais il a ajouté que Tallinn n'avait pas pris de décision concrète

Auparavant, le président français Macron avait laissé entendre de la même manière qu'il était prêt à envoyer des soldats en Ukraine. Les conditions de l'envoi de troupes occidentales en Ukraine seraient une percée du front et une demande correspondante de Kiev, avait alors déclaré le président français Emmanuel Macron dans une interview accordée à The Economist.

Le Kremlin considère ces déclarations des dirigeants européens comme des menaces. Le porte-parole de Poutine, M. Peskov, a réagi aux déclarations de M. Macron et d'autres dirigeants européens en déclarant que de telles intentions européennes étaient "dangereuses" et conduisaient à un affrontement armé direct.

Certains membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord, comme l'Allemagne, les États-Unis et l'Italie, ont rejeté la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, craignant une escalade de la guerre.

Le secrétaire général de l'Alliance, M. Stoltenberg, a indiqué que Kiev avait demandé davantage de soutien, mais qu'aucune demande de déploiement militaire n'avait été reçue de l'Ukraine jusqu'à présent.

(FM/Source: Breaking Defense/Photo: Dmitry Bukhantsov/Unsplash)