Belgique et Pays-Bas unis contre la fraude sociale
La lutte contre la fraude sociale et le dumping social est une priorité pour le gouvernement fédéral. Pour preuve, le plan d'action de lutte contre la fraude sociale 2018, établi en concertation avec les différents acteurs concernés par cette problématique ne contient pas moins de 73 actions concrètes tant sur le plan national et que sur l'international.
Sur le plan international, les services d'inspection belge et néerlandais ont décidés de lutter conjointement contre la fraude sociale, révèle le quotidien L'Echo. Pas plus tard que ce lundi, Philippe De Backer (Open Vld), le secrétaire d'État compétent en la matière, a signé une déclaration bilatérale qui vise à l'échange des données électroniques avec son homologue néerlandaise Tamara van Ark (VVD). En outre, l'Office national de l'Emploi (Onem) et l'Office national de Sécurité sociale (ONSS), ont mis en place une collaboration similaire qui permet dès à présent aux deux organismes d'échanger leurs données.
Cette manoeuvre a pour objectif de détecter notamment la fraude aux allocations de chômage. C'est le cas par exemple de personnes qui reçoivent des allocations dans un pays pendant qu'elles travaillent dans l'autre. L'autre raison visée par ce projet-pilote est la lutte contre le dumping social.
Ce n'est pas la première fois que la Belgique met cette stratégie en place. Notre pays a déjà conclu des accords avec des pays comme la Pologne ou la Bulgarie. D'ailleurs, le secrétaire d'Etat ne cache pas son ambition de vouloir donner une ampleur européenne au projet. "Avec les résultats de ce projet-pilote, nous pouvons aller devant la Commission européenne et plaider en faveur d'une collaboration similaire au niveau européen", conclut Philippe De Backer.
(FvE - Source: L'Echo / Illustration Picture: Belga)