Bientôt obligés de rapporter nos centimes à la banque?
Les pièces de un et deux centimes sont devenues des denrées rares en Belgique. Mais notre pays n'est pas autorisé par l'Europe à produire des pièces supplémentaires, expliquent ce lundi La Dernière Heure et Het Laatste Nieuws.
"Cette pénurie est bien réelle", explique le porte-parole du SPF Finances, Francis Adyns, qui précise que les premiers signes de cette pénurie ont été détectés en juillet et que les commerçants ont commencé à en souffrir depuis lors.
"Ce manque n'est pas de notre faute", assure M. Adyns. "La Banque centrale européenne a décidé qu'aucune nouvelle pièce de un et de deux cents ne pouvait être frappée pour le moment, et nous devons l'accepter". L'année dernière, alors que la situation était similaire, la Belgique avait été autorisée à mettre en circulation 60 millions de nouvelles pièces, mais cette solution est aujourd'hui exclue. "L'Europe pense qu'il y a suffisamment de pièces disponibles", déclare M. Adyns.
Le plus incroyable dans cette histoire, c'est que des centaines de millions de pièces de 1, 2 et 5 centimes ont été frappées en Europe, mais qu'elles ne sont sont pas ou plus en circulation. Il est vital que la Belgique trouve une solution pour remettre en circulation toutes ces pièces dormantes. "Nous y réfléchissons", indique le ministère des Finances.
Une des options envisagées est d'organiser une campagne nationale qui inviterait tous les Belges à rapporter massivement leur menue monnaie à la banque. Le ministre de l'Économie Kris Peeters (CD&V) travaille parallèlement sur un projet de loi qui obligerait les commerçants à arrondir les prix.
(LpR/Picture : Pixabay)