C’est la douche froide pour Poutine
Ce vendredi, nous apprenions que le Produit intérieur brut de la Russie avait augmenté de 4% sur une année, au deuxième trimestre. Une hausse non négligeable qui réjouit le pays, affirmant que les sanctions occidentales ne l’ont en rien affaibli.
Des chiffres qui ont été annoncés par l’agence nationale des statistiques Rosstat. Mais, alors que le principal moteur de l’économie russe est l’effort de guerre, avec un budget de la sécurité et de la Défense s’élevant à 8,7% du PIB (à peu près), cette croissance alimente depuis de nombreux mois une spirale inflationniste, qui inquiète les autorités, rapporte le média français La Dépêche.
Une bonne nouvelle, vraiment ?
En mai, le président russe Vladimir Poutine a nommé Andreï Belooussov à la tête du ministère de la Défense, un économiste dépourvu d’expérience militaire qui a pour mission d’optimiser les dépenses faramineuses de l’armée… Difficile toutefois d’atteindre cet objectif sans connaître le terrain.
Selon Rosstat, la hausse des prix a atteint 9,13% en juillet, impactant davantage le pouvoir d’achat des Russes. Si Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, le répète et le certifie, "cibler l’inflation est une des priorités", le gouvernement ne parvient toujours pas à enrayer le phénomène et à atteindre l’objectif initial de 4%.
Autre problème ? Pour les dirigeants russes, et à cause des sanctions occidentales, il devient extrêmement complexe d'effectuer des paiements vers l’étranger. Selon Elvira Nabioullina, la présidente de la BCR (Banque centrale de Russie), ces blocages pourraient entraîner une augmentation du prix des marchandises importées et tirer davantage l’inflation vers le haut.
Et ne parlons pas de la pénurie de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs d’activité qui pèsent encore lourdement sur le rendement des entreprises.
(Manon Pierre - Source : La Dépêche - Picture : The Presidential Press and Information Office via Wikicommons under license Creative Commons CC BY 4.0)