Tagtik

Les terribles chiffres de la pauvreté en Belgique

Alors que la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté est célébrée aujourd'hui, c'est une dure réalité économique qui a été mise en exergue mardi par l'office statistique européen (Eurostat): plus de 20% de la population belge, soit près de 2,3 millions de personnes, connaissent un risque de pauvreté ou d'exclusion sociale, relaie La Dernière Heure.

Selon Statbel, l'office belge de statistique, 13,5% de la population belge vit dans un ménage à très faible intensité de travail. Un chiffre nettement supérieur à la moyenne européenne qui est de 9,3%. Pour évaluer la pauvreté, les experts européens se basent sur les trois indicateurs suivants : le risque de pauvreté sur la base du revenu, la privation matérielle grave et, enfin, les ménages à très faible intensité de travail.

Chez nous, des disparités régionales existent en la matière. En effet, la menace de la pauvreté est surtout criante à Bruxelles et dans le sud du pays.

Si l'on en croit l'Observatoire de la pauvreté, dans la capitale, un tiers de la population perçoit un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Un habitant sur cinq reçoit une allocation d'aide sociale ou un revenu de remplacement et environ 6% de la population active bruxelloise touche un revenu d'intégration. De manière générale, si le nombre de personnes avec une allocation de chômage a diminué à Bruxelles, celui des allocataires d'un revenu d'intégration a lui augmenté.

En matière de pauvreté, la Wallonie n'est pas mieux lotie. Dans le sud du pays, plus d'un citoyen sur quatre (26,6%) est menacé par la pauvreté. Selon l'Institut wallon de la statistique (Iweps), plus d'une personne sur cinq (21,2%) vit sous le seuil de pauvreté. Pire, près de la moitié des familles monoparentales (46,7%) n'atteignent même pas ce seuil. Chez nous, le seuil de pauvreté est fixé à 1.115 euros par mois pour un isolé et de de 2.341 euros pour un ménage de deux adultes et deux enfants.

Autre donnée qui noircit ce tableau, 8% des Wallons sont victimes de privations matérielles sévères et 18,5% vivent dans un ménage à très faible intensité de travail, pointe encore l'Iweps.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Belga)

Pour aller plus loin