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Succession d'Albert Frère: le fisc ne se fait guère d'illusions

Selon le magazine Forbes, bien que la fortune d'Albert Frère soit considérable avec une puissance financière estimée à au moins quatre milliards de dollars, le fisc belge aurait tort de se bercer d'illusions. "On n'a actuellement aucune idée de ce que le fisc tirera de l'héritage. La part du fisc ne concernera que des biens personnels qui ne rentrent pas dans le capital de ses entreprises. Ce qui, dans ce cas, sera dérisoire par rapport à la succession réelle", explique le quotidien flamand De Tijd.

Car bien malin qui pourrait dire ce qu'Albert Frère possédait exactement. Le calcul effectué par Forbes ne reprend que les sociétés cotées en bourse. Mais il y a d'autres avoirs, sa fortune privée et ses possessions immobilière, ce qui permet de réévaluer la fortune d'Albert frère à 6,5 milliards d'euros.

Pour de nombreux observateurs attentifs, la Fondation Frère-Bourgeois ressemble à un montage idéal pour transmettre la fortune familiale à ses descendants en éludant les droits de succession. C'est d'ailleurs au sein de cette fondation qu'est logé le coeur de la puissance financière d'Albert Frère. Elle encapsule, entre autres, le holding Financière de la Sambre (domaines de chasse et bois de la famille) le holding Frère-Bourgeois (grands domaines vinicoles et les boutiques tax free) ainsi que le holding GBL, avec des participations dans des entreprises comme Adidas et Umicore.

Albert Frère n'était plus personnellement actif dans la direction du groupe et de ses holdings principaux, précise De Tijd. "Il est donc évident que la question de l'héritage et des parts ont été réglées bien à l'avance", conclut le quotidien financier.

(LpR/picture : Pixabay)

LpR

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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