Le monde, bientôt sous la mer? Les scientifiques craignent le pire
La fonte des glaciers s’accélère, allégeant le poids de la glace sur la croûte continentale. Résultat ? L’Antarctique, de la même manière que le Groenland, se soulève.
La fonte de la calotte glaciaire, véritable bombe à retardement pour les scientifiques, entraîne un soulèvement de l’Antarctique de 5 cm par an. L’état des régions polaires, selon plusieurs études sur le sujet, est plutôt alarmant ! Futura-Sciences précise d’ailleurs qu’à elles seules, les glaces de l'Antarctique représentent de très loin la plus grande réserve d'eau douce de la planète. Leur fonte totale entraînerait ainsi une élévation du niveau marin de… 60 mètres. La hausse du niveau de la mer fait partie des plus grandes menaces qui pèsent sur la planète, et plus particulièrement sur les zones côtières du monde.
Les effets de la fonte de cette calotte polaire, même si elle ne représente qu’une fraction de cette dernière, seraient absolument désastreux, notamment sur les nombreuses îles habitées qui n'émergent que de quelques mètres au-dessus de la mer, souligne Futura-Sciences.
Mais…, alors que le scénario est écrit sous l’angle du pire, il se pourrait bien qu’un phénomène physique largement répandu vienne briser le pessimisme ambiant. Selon une récente étude publiée dans la revue américaine Science Advances, le soulèvement de l’Atlantique (5 cm par an), aussi appelé “rebond post-glaciaire”, n’est autre que le principe d’Archimède. Le croûte continentale, se délestant progressivement du poids des glaciers, remonte. En-dessous, elle est poussée par “le manteau élastique qui tend toujours vers un équilibre isostatique.”
Si ce soulèvement de la croûte continentale de l’Antarctique inquiète, il peut avoir un impact sur la montée des eaux. Les chercheurs, en effectuant plusieurs simulations et modélisations sur les 500 années à venir, ont pu démontrer que le phénomène pourrait mettre les glaces à l’abri des eaux chaudes de l’océan et, ainsi, limiter leur fonte. La hausse du niveau des mers, dans ce cas, n’atteindrait que +1,7 mètre en 2 500. Attention, ce scénario ne tient la route qu’à une seule condition : réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et donc, limiter le réchauffement climatique. Dans le cas contraire, le niveau des mers serait de +19,5 mètres en 2 500.
(AsD - Futura-Sciences - Illustration : Pixabay)