Menace mondiale, ces lacs suspendus ont déjà rayé deux villages de la carte
La Bérarde en juin et Thame en août. L’un se situant dans le département français de l’Isère, l’autre au Népal, aux portes du mont Everest. En cause ? Les lacs glaciaires, des plans d’eau qui se forment au pied des glaciers et qui reposent sur des barrages. Ces derniers pouvant rompre à tout moment.
Il existe plusieurs sortes de lacs suspendus. Il y a ceux qui se situent sur les flancs et à l’extrémité basse du glacier, directement liés au réchauffement climatique. Ils sont issus de l’amincissement et du retrait glaciaire. Et ceux qui se forment à la surface du glacier ou en son sein, ceux-ci n’ayant pas de lien direct avec le dérèglement climatique.
Selon le glaciologue à l’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) à Grenoble, Christian Vincent, les lacs glaciaires se sont multipliés en haute montagne, précisément à cause du retrait glaciaire, mais ne “sont pas forcément dangereux”. « Par image satellitaire, ils sont faciles à repérer, mais il est impossible de savoir s’ils représentent une menace », explique-t-il. Afin de le savoir, il est alors nécessaire de réaliser certaines études de terrain, exigeant des financements importants. Chaque cas pouvant évoluer dans un laps de temps très court.
Pourquoi certains lacs sont-ils plus dangereux que d’autres ? En raison du barrage qui les retient. S’il est fragile, il peut céder à tout moment et entraîner une vidange soudaine. Ce seront alors des milliers de mètres cubes d’eau qui se déverseront vers les vallées, entraînant des crues torrentielles, rapporte le site Mon séjour en Montagne. Et Christian Vincent de conclure : « S’il y a des populations ou des infrastructures en aval, les lacs glaciaires constituent une très grosse menace ».
(AsD - Source : Mon séjour en Montagne - Illustration : Unsplash)