Un cachalot dévoré par deux requins bleus…et c’est alarmant (VIDEO)
Le cachalot est mort. Son cadavre dérive, en pleine mer Méditerranée, depuis le 26 août.
Au milieu des eaux, à plus de 35 km au large de Sanary-sur-Mer, dans le Var en France, la carcasse du cachalot se fait dévorer par deux requins peau bleue. La scène a été capturée par l’agence d'excursion en bateau Sanary Aventure Marine.
Voir cette publication sur Instagram
Sur les côtes françaises, l’observatoire Elasmed estime qu’il s’agit d’un "phénomène rarissime". A cause des caprices de la météo, il n’a pas été envisageable de l'étudier davantage.
Le cadavre du cétacé, comme le souligne France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, se trouve actuellement dans un espace maritime de 87 500 km2, appelé le Sanctuaire Pelagos, qui garantit la protection des mammifères marins le fréquentant. La France, l’Italie et Monaco ont donné leur accord pour préserver cet espace.
D’après l’UICN, ou Union internationale pour la conservation de la nature, le requin peau bleue est en “danger critique d’extinction", il est l'un des derniers grands requins de Méditerranée. Le biologiste marin et président de l’association Ailerons, Matthieu Lapinsk, confirme que l’observation de ces deux requins, en capacité de se reproduire et adultes, est une bonne nouvelle. Par contre, elle témoigne du manque de biodiversité dans cette zone. "Il devrait y avoir beaucoup plus de diversité d'espèces autour de ce cachalot. Par exemple, des requins-marteaux, des blancs et la présence d'une dizaine de requins à peau bleue n'auraient pas été étonnants", ajoute Matthieu Lapinski.
Le biologiste marin tire donc la sonnette d’alarme : “aujourd'hui, la mer Méditerranée est une zone morte pour les requins et les raies. Il y a eu une pêche ciblée historique par le passé, mais aussi des zones de pêches aux chaluts, la pollution de la chaîne alimentaire et le changement climatique".
(AsD - Source : L’Indépendant - Illustration : Unsplash)