Environnement

On le surnommait jusqu'ici le 'Loup du Westhoek', du nom de sa région d'adoption en Belgique. Mais il va peut-être falloir lui trouver un nouveau surnom. L'animal a en effet la bougeotte et a été repéré pour la première fois la semaine passée dans une réserve naturelle près de la ville de Poperinge. Il s'est ensuite déplacé vers les faubourgs de la ville de Roulers avant d'être aperçu une dernière fois samedi à Egem, aux confins de la province de Flandre occidentale.

C'est la la première fois en 200 ans qu'un un loup est repéré dans cette province, mais l'animal a sans doute déjà quitté la région. Venu du sud, probablement de France, il explore donc systématiquement la Flandre orientale après avoir visité la Flandre occidentale, soit un immense territoire. 

Rien d'étonnant pour un loup qui est, par définition, un animal errant. Cet individu provient sans doute des Alpes françaises ou d'une autre région du sud-est de l'Hexagone, où vivent la grande majorité des loups français. Capable de parcourir 80 km en une nuit, un loup venu des Alpes est en mesure de rejoindre le Nord de la Belgique en une bonne semaine. 

Ne trouvant pas d'habitat naturel assez vaste pour lui dans le nord de la France et en Flandre occidentale, le loup semble continuer ses recherches afin de trouver un territoire qui lui convienne.

"Selon toute vraisemblance, l'animal vient du sud, car il a un aspect assez différent des loups issus d'Europe centrale. Il possède quelques traits typiques du chien-loup, mais son comportement semble confirmer qu'il s'agit bien d'un loup. Un échantillon d'ADN prélevé sur le cadavre d'un mouton près de Poperinge devrait nous permettre d'y voir plus clair", explique Jan Loos de l'association 'Loup Bienvenu' (Welkom Wolf).

(FL avec Skwadra/Picture : Pixabay)