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Break et électrique pour les baroudeurs et les commerciaux

L’espoir fait vivre. La Volkswagen ID.7 Tourer Pro laisse entrevoir une plus grande flexibilité en voiture électrique. En 2024, elle a déjà de quoi assurer de bons relais sur autoroute avec plus de 500 km d’autonomie.

Je ne m’inquiétais pas trop de l’autonomie réelle de la Volkswagen ID.7 Pro Tourer, ayant déjà pu emmener de berline de Lille (France) à Amsterdam (Pays-Bas) sans panique. En break, la capacité de rouler longtemps sans pause prise est encore plus importante. Car ce type de carrosserie s’adresse en particulier aux « gros rouleurs ». Alors, est-il judicieux de remplacer sa VW Passat ou sa Škoda Superb par une VW ID.7 Tourer ? Fiscalement, oui, si c’est intéressant dans votre contrée. Mais plus généralement… L’électrique n’est pas encore à la hauteur de l’hybride et du Diesel en termes d’autonomie pure et de vitesse de plein. Toutefois, l’ID.7 peut un peu vous réconcilier avec le concept dans des régions avec une infrastructure suffisante en bornes rapides. En route…

Vrai break

Le modèle testé sur les routes belges par temps automnal est la Volkswagen ID.7 Tourer Pro avec la batterie de 77 kWh (82 kWh bruts). Elle est équipée d’un pack Business adapté au marché belge. Et de quelques options, dont l’indispensable pompe à chaleur. Bizarrement, VW ne juge pas utile de l’installer de série, pourtant elle seule peut garantir l’autonomie par grand froid ou grandes chaleurs. Bref, si vous roulez toujours avec la climatisation, il faut la pompe à chaleur. Intéressons-nous à l’arrière de cette voiture de 4,96 m pour se jeter tout entier dans le coffre. Il dispose de 605 l sous le couvre-bagages (moins l’espace pris par les câbles en l’absence de frunk à l’avant). En rabattant les places arrière, on culmine à 1714 l. C’est donc bien un vrai break, même si un peu moins généreux que la Passat (1920 l). Mais assez pour rendre jaloux n’importe quel SUV, d’autant qu’à l’arrière, les passagers ont un boulevard entre leur siège et celui à l’avant. On peut étirer les jambes !

Pied droit pour démarrer

Pour lancer le moteur, il suffit de poser son pied sur la pédale de frein et de sélectionner la marche arrière ou la marche avant avec la commande située à droite du volant. Le bloc électrique de 286 ch (210 kW) doit animer un véhicule de 2,12 tonnes par les roues arrière. Et il le fait bien. Les 545 Nm participent à l’élan au démarrage (0 à 100 km/h en 6,6 s). L’agrément de conduite est réel, entre l’environnement ouaté du silence électrique et l’efficacité des réactions sur l’accélérateur. C’est le confort qu’il faut également louer. On ne parle pas uniquement de l’habitabilité digne d’une limousine, mais plus généralement de la qualité des coussins dans le dos et sous le séant.

Le châssis ne manque pas de finesse. En fonction du mode choisi, on oscille entre le tapis volant et la voiture proche du sol. Chacun pourra choisir, selon ses préférences, le parcours et son tempérament au volant. Il y a donc moyen de s’amuser, en laissant les tympans uniquement titillés par la musique sortant du système d’infodivertissement. Et en se laissant baigner par la lumière venant du toit panoramique ou du décor du cockpit.

Vraie autonomie

Un break, c’est plus aérodynamique qu’un pseudo-4x4. Et cela se ressent directement sur les longs trajets. L’autonomie officielle de la Tourer Pro Business est de 599 km WLTP. Au terme de mon essai mixte, avec quand même pas mal de tronçons autoroutiers, le bilan était de 515 km. Soit une consommation de 15 kWh/100 km. Pour les vacances ou les affaires, il est possible de miser sur 300 km à 400 km d’autoroute, selon la météo et les conditions de circulation, entre les pauses borne. Des relais de 2h à 3h de conduite donc avant de devoir s’arrêter une bonne demi-heure, voire un peu plus. La charge rapide peut atteindre 190 kW. Ce qui n'est vraiment pas mal, même si on a déjà vu mieux. De plus, comme toujours, l’électronique veillera à choisir le meilleur compromis. Si bien que la charge de 10 % à 80 % se fera généralement en une trentaine de minutes.

Et pendant cet arrêt, on peut s’amuser à surfer dans les nombreux menus du grand écran central pour en découvrir toutes les fonctions. Dont le réglage de l’ambiance lumineuse, le massage ou les applications disponibles. Après avoir remis la prise sur la borne, on est reparti pour plusieurs centaines de kilomètres. Sans ennui et avec un affichage tête haute à réalité augmentée pour trouver sa destination via la navigation embarquée ou le jumelage du smartphone (Android ou Apple CarPlay). Un plaisir sans tambour ni trompette à plus de 61.000 € ou 62.000 CHF. Le modèle ID.7 Tourer Pro essayé avec la batterie de 77 kWh, quelques packs et la pompe à chaleur (1180 €) coûtait 72.360 € en Belgique ! Il existe aussi, pour un bon 2500 € de plus, des Pro S avec une batterie de 86 kWh et plus de 600 km d’autonomie…

(Olivier Duquesne – Source : Volkswagen – D’Ieteren – Picture : © Olivier Duquesne)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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