Pourquoi Uber est interdit à Londres
En début de semaine, on apprenait que l'autorité londonienne des transports avait décidé de ne pas renouveler la licence d'Uber dans la capitale britannique.
En cause? Une faille dans l'application qui permettrait à des chauffeurs sans permis et sans police d'assurance de transporter des personnes après avoir installé leur photo sur le compte d'autres conducteurs.
Un abus qui aurait été constaté pour "au moins 14.000 trajets" lors des derniers mois. A londres, Uber fait 'travailler' 45.000 conducteurs indépendants qui transportent 3,5 millions de clients.
La Mairie de Londres a suspendu la licence en attendant que des réunions permettent d'obtenir de véritables garanties de sécurité de la part de la plateforme de mise en relation.
Par précaution, dans la charte qui relie le passager à son conducteur, Uber "recommande" aux clients de "vérifier le numéro de la plaque d'immatriculation, le modèle et la marque du véhicule, ainsi que la photo et le nom du chauffeur avant de commencer la course". Dans le cas où la personne identifiée sur l’application n’est pas celle derrière le volant, alors "le premier conseil" est de ne "pas monter", insiste-t-on. "Dans ces cas-là il faut signaler le conducteur et annuler la course." Si les frais d’annulation sont automatiquement au compte du client, Uber assure qu’il suffit d’expliquer le problème pour être remboursé.
Inutile de dire que cette info résonne assez particulièrement dans le contexte belge et Bruxellois où de jeunes étudiantes ont été récemment agressées par des chauffeurs de sociétés de taxis low cost (indépendantes d'Uber, précisons-le). Un renforcement des obligations d'identification des chauffeurs et un contrôle de leurs autorisations (permis, assurance) et antécédents semblent plus que jamais s'imposer au secteur...
(LpR - Source: Libération/Picture : Pixabay)