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italienne et d’un père irlandais. Adolescent, il tombe sous le charme d’Elvis Presley et se passionne pour la star. Devant sa détermination à évoluer dans l’industrie musicale, sa mère lui offre sa première guitare, achetée à un prêteur sur gages. Il commence alors à écrire ses textes tout en grattant son instrument, porté par les écrits de Bob Dylan. 

 En 1972, il est repéré par John Hammond, découvreur de talents, qui l’amène à signer avec Columbia Records. Il emmène avec lui sa bande d’amis musiciens, dont la plupart formeront le E Street Band. "Greetings from Asbury Park, New Jersey", son premier album au titre de carte postale ne rencontre qu’un léger succès local mais séduit déjà les critiques. Surnommé affectueusement "The Boss" par ses musiciens, Bruce Springsteen en est pourtant convaincu : le succès n’est pas loin. Son second album, "The Wild, the Innocent and the E street Shuffle" n'est pas encore celui la reconnaissance. 

 Il faut attendre 1975 avec "Born to run" pour que les rêves de Springsteen se réalisent. Énorme succès pour l’album, qui lui vaut d’apparaître simultanément en couverture du Time et de Newsweek. La légende aux 140 millions d’albums vendus est née. 

 En parallèle, le chanteur compose pour d’autres artistes. En 1977, il écrit "Fire" pour son idole Elvis Presley, qui décédera malheureusement sans avoir pu la chanter. L’année suivante, il offre à Patti Smith son fameux  "Because the Night". 

 En 1978, le chanteur sort un album plus sombre, "Darkness on the Edge of Town", suivi de  "The river" en 1980 avec notamment le tube "Hungry Heart". 

 En 1982, "Nebraska", son premier opus sans le E Street Band, le voit affirmer ses engagements. Dans cet album enregistré avec seulement une guitare, un harmonica et un tambourin, le chanteur dénonce les dérives de la société et de la politique américaine au Vietnam. "Born in the USA" a l’étoffe d’un hit sous forme de prise de position et rencontre un vif succès populaire. Plusieurs politiques tenteront de s’approprier la chanson, comme George Bush qui l’utilisera comme hymne de sa campagne de 1988. Au grand dam de son auteur, qui ne cessera de rappeler qu’il ne s’agit pas d’une chanson patriotique, mais bien de l’histoire d’un vétéran du Vietnam et de son retour, difficile, aux USA.

 Les années suivantes sont consacrées à de grandes tournées mondiales, toujours en compagnie de ses fidèles musiciens. En 1987 sort "Tunnel of Love" sort, compilation de textes sur l’amour sous différentes formes. Un an plus tard, the Boss joue devant 300 000 jeunes Allemands, dans Berlin Est. "Je suis venu pour jouer du rock 'n' roll pour vous dans l'espoir qu'un jour toutes les barrières seront abolies" lance-t-il à la foule. La chute du mur de Berlin aura lieu deux ans plus tard. 

 Il enregistre, en solo, "Human Touch" et "Lucky Town" en 1992. Si l’engouement du public n’est cette fois-ci pas au rendez-vous, le titre "Streets of Philadelphia", extrait de la bande du film "Philadelphia" avec Tom Hanks lui vaut l’Oscar de la meilleure chanson de l’année et fait encore aujourd’hui partie des chansons reconnaissables dès les premières notes. 

 La deuxième moitié des années '90 voit notamment la sortie de "The Ghost Of Tom Joad", d'un "Greatest Hits" et d'une compilation regroupant des inédits. A cette occasion, il joue sur la scène du Madison Square Garden avec le E Street Band. 2022 annonce la sortie d’un nouvel album, "The Rising", le premier enregistré ensemble en studio pour Bruce Springsteen et le E Street Band, qui ne se retrouvaient plus que sur scène. Ébranlé par les attentats du 11 septembre, le chanteur y fait figurer de nombreux titres qui évoquent la tragédie. Quatre ans plus tard, "Devils and Dust" le voit revenir à un style plus intime. L’opus sera d’ailleurs suivi d’une nouvelle tournée mondiale en solo. 

 Infatigable, il propose un an plus tard "We shall overcome", aux sonorités plus folk. Une tournée avec le "Seeger Session Band" suivra, durant laquelle seront mis à l’honneur les classiques du répertoire folk nord-américain.

 Nouvelle tournée en 2007, cette fois-ci à nouveau avec ses comparses du E Street Band, pour annoncer "Magic". Son 17ème album studio "Wrecking Ball" sort ensuite en mars 2012, six mois après le décès de Clarence Simons, saxophoniste du groupe. 

 "High Hopes" sort en janvier 2014 ainsi que son premier livre, un roman autobiographique intitulé "Outlaw Pete". En 2016 c’est une autobiographie qu’il publie, "Born to run", rapidement devenu un best-seller en librairies. 

 2019, "Western Stars" s’inspire de la pop californienne. 2020 "Letter to you" est enregistré en quatre jours à peine, toujours avec ses complices du E Street Band.  

 En 2021 le chanteur publie, avec Barack Obama, "Born in the USA". Devenus proches depuis la première campagne présidentielle du futur président, les deux hommes y livrent leurs échanges sur des sujets qui leur tiennent à cœur et leurs parcours de vie. 

2023 le voit contraint d’annuler ses concerts, victime d’un souci de santé qui l’oblige à un rare repos. Quelques mois plus tard, le célèbre magazine Forbes annonce qu’il fait désormais partie du club très prisé des musiciens milliardaires. Une fortune à laquelle a notamment contribué la vente des droits de son immense catalogue musical à Sony. 

Aujourd’hui, the Boss a repris ses tournées et se verra bientôt incarné sur grand écran, dans un biopic intitulé "Deliver me from Nowhere". Un film dans lequel la star de "Bear", Jeremy Allen White, jouera le rôle de la légende. 

 Pas d’au revoirs au programme pour l’hyperactif chanteur : "Nous ne faisons pas de tournée d’adieu. Je ne vais nulle part !" a-t-il déclaré cet été. 

 (CMa - Photo : Etienne Tordoir)

 Photo : Bruce Springsteen avec the E Street Band sur la scène du Stade de Feyenoord à Rotterdam (Pays-Bas) le 13 juin 1985 (© Etienne Tordoir)