“Tyrannique, obscène et sexiste”: nouveau scandale à la radio française
Les méthodes de travail de Manu Levy, animateur phare de la matinale de NRJ, en place depuis 2011, sont aujourd’hui mises sous le microscope. Plusieurs de ses ex-collègues se confient au journal Libération : harcèlement, sexisme et dénigrement, ils brossent un portrait sombre de l’animateur.
Une vingtaine d’ex-collaborateurs ont témoigné, “quatre d’entre eux ont d’ailleurs assigné Manu Levy aux prud’hommes pour ‘harcèlement moral’” indique Libération, à l’origine de la publication d’une enquête sur les méthodes de travail du célèbre animateur, considérées comme “toxiques”. Les langues se sont déliées, l’animateur aurait “une attitude d’enfant-roi, souvent obsessionnel, parfois obscène”. “Derrière la franche camaraderie affichée durant l’émission se dessine un autre Manu: le patron tyrannique une fois les micros éteints”, écrit Libération dans ses colonnes.
Les erreurs sont lourdement punies, les tacles fusent, les réprimandes arrivent en masse… s’en suivent alors les larmes et l’abattement. Libération dénonce aussi le rythme de travail effréné imposé à l’équipe, certains étant “forcés de continuer à travailler le soir de chez eux, alors que leur journée a débuté aux alentours de 4h30.” Un besoin de contrôle total et des exigences hallucinantes mis en évidence par Pierre Vignal, l’avocat des 4 ex-collègues ayant assigné l’animateur en justice.
“J’ai appelé un psy en urgence, je sentais que je sombrais”, “Il nous a détruits psychologiquement”, “Manu, c’est une goutte de poison par jour”, peut-on encore lire dans le journal.” L’animateur est aussi épinglé pour ses propos sexistes, ses blagues mal placées ou encore son rôle de complice dans une agression sexuelle… Les faits sont graves, s’ils sont reconnus.
De l’autre côté, Manu Levy se défend : “je suis exigeant, précis et rigoureux, mais je n’ai jamais méprisé personne. Je peux faire des vannes en studios, mais jamais dans le but de me moquer”. Libération fait la balance, laissant l’accusé s’exprimer et assurer que “ses remarques ont toujours eu pour but ‘d’améliorer la qualité de l’émission’. Quant au directeur délégué des médias musicaux du groupe NRJ, il souligne qu’aucun signalement officiel n’a été fait à l’encontre de l’animateur, en 13 ans de service.
(AsD - Source : 7sur7 - Illustration : Unsplash)
