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Marc revoit son reflet dans 50 nuances de Marine

Au début des années '80, Londres attirait irrémédiablement tous les musiciens du Royaume-Uni mais aussi du Vieux Continent. Une véritable terre promise.

 En 1981, on peut même parler d’une petite invasion belge en Albion. The Names enregistrent "Night Shift" avec Martin Hannett à Manchester. The Honeymoon Killers (alias Les Tueurs de la Lune de Miel en français)  décrochent la cover de l’hebdomadaire musical "New Musical Express" alors que Paul du Noyer choisit "Free Radio Station" des Carolos de Sic comme single of the week dans les pages de la même bible du rock.

 De son côté, Marine mettait le feu avec les 2 minutes 44 de "Life In Reverse", un funk punk zébré de trompette qui n’a pas pris une ride. Signés à Bruxelles par les Disques de Crépuscule, ils ont forcément été invités à cette la nuit épique organisée par le label à Londres. C’est au cours de celle-ci que la photo que nous présente Marc Marine a été prise le 13 juillet 1981. On y reconnaît aussi Sarah Gregory Osbourne qui participera ensuite à l’aventure Allez Allez. « Ce concert a eu lieu dans une boîte gay près de la gare de Charing Cross. Je me souviens qu’on devait avoir plié bagage vers une heure du matin pour céder la place aux clients habituels du lieu. On partageait l’affiche avec Repetition et Richard Jobson » se souvient Marc.

  A l’époque on ne peut pas dire que les clubs anglais pleuraient pour que des groupes belges leur fassent l’honneur de fouler leurs planches (rien n’a vraiment changé depuis d’ailleurs). « Même si c’était un peu chaotique, le souvenir reste impérissable ».

  Alors que Marine a pris l’eau depuis plus de 40 ans, James Nice, archiviste passionné des Disques du Crépuscule et de Factory Benelux a décidé de rassembler les 45t historiques du groupe "Life In Reverse" (produit par Wim Mertens !) et "Same Beat" (sur lequel il lançait déjà un prémonitoire "Viva La Muerte" !). Pour étoffer le projet, Marc s’est amusé à composer six nouveaux titres dont les très cinématographiques "Jean-Luc Godard" ou "Le glissement progressif du plaisir". « ’Au départ c’était une idée qui trottait dans la tête de James Nice depuis bien longtemps mais, au final, je suis plutôt fier du résultat » lance encore Marc.

 Musicalement, on est pourtant aux antipodes du metal alternatif et abrasif qu’il continue de nous asséner, sous une autre identité musicale, avec La Muerte. Et maintenant, pourquoi pas un concert de Marine millésime 2024 ? Le pari est lancé...

Vinyle et CD : Marine - "Same Beat" - Disques du Crépuscule - 2024

(AK - Photo : © Music Belgium Photos)

Photo : De passage sur la scène des Lokerse Feesten cet été, Marc Marine se souvient avec nous, 43 ans plus tard,  de ce concert mémorable du 13 juillet 1981 à Londres (© Music Belgium Photos)

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