123 combattants djihadistes sont de retour en Belgique
Notre pays serait l'un des rares pays d'Europe à avoir une banque de donnée spécifique aux Foreign Terrorist Fighters (FTF).
Cette banque de données FTF, créée à l'initiative du Ministre de l'Intérieur Jan Jambon à l'été 2015, vise à fournir une analyse personnalisée de la menace constituée par les adeptes de l'État islamique (EI). Travaillant en continu, cet outil permet de suivre les déplacements des combattants de l'EI, ainsi que les personnes qui tenteraient de rejoindre les rangs de l'organisation terroriste.
Pour l'heure, selon les chiffres communiqués par le cabinet du Ministre de l'Intérieur, on sait que 275 FTF, soit 220 hommes et 55 femmes provenant de Belgique, se trouvent actuellement dans des zones de conflits (Irak/Syrie). Bien qu'on ne dénombre actuellement plus aucun partisan de l'EI en route vers la Syrie ou l'Irak, on constate que 85 personnes auraient tenté de partir mais en ont été empêchées, volontairement ou non.
Pour ce qui a trait aux combattants revenus sur le sol belge, les returnees comme on les appelle, le système FTF en recense 123, dont 98 hommes et 25 femmes. Ces derniers sont répertorié selon leur zone géographique en Belgique. Sans surprise, c'est la région de Bruxelles-Capitale qui comptabilise le plus de ces combattants de l'État islamique (67 personnes), suivi par Anvers (21), le Brabant flamand (8), le Hainaut (8), Liège (7), et enfin Namur (2).
La moyenne d'âge de ces combattants varie entre 17 et 27 ans. En ce qui concerne leurs nationalités, 83% seraient Belges, 9% Marocains, 4% Français et plus étonnement 4% Russe.
Sur ces 121 FTF, 9 personnes seraient sous surveillance électronique, 4 le sont dans le cadre d'une exécution de peine et 5 sous détention préventive.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Belga)