20% des Belges sont "fichés" par la police
Un Belge sur cinq est repris dans Banque de Données Nationale Générale (BNG), selon les chiffres de la Police Fédérale et du Ministère de l'Intérieur. Au total, ce sont pas moins de 2.221.442 citoyens belges qui sont enregistrées dans ce fichier, des chiffres en forte hausse, puisque seuls 1.506.046 Belges étaient ainsi "fichés" il y a sept ans.
Les raisons de cette augmentation? Depuis les affaires judiciaires qu'a connues notre pays (Affaire Dutroux, notamment) et dans le contexte terroriste que nous connaissons actuellement, toute information qu'un policier estime intéressante doit figurer dans la BNG. Un policier qui n’y introduirait pas une information "exploitable" risque des poursuites pénales. Moralité ? «Dans le doute, il n’y a plus que les feux de cheminée ou encore le vol d’un vélo qui ne montent pas en BNG », expliquait un expert il y a quelques mois.
Bref, la majorité des PV dressés par la police se retrouve aujourd'hui dans cette banque, au moins de façon partielle. Résultat : cette inflation de "signalements" à la BNG rend la base de données tellement imposante que sa gestion commence à poser problème. A tel point qu'aujourd'hui, certaines voix s'élèvent pour qu'à terme, une personne sur deux actuellement "fichées" n'y figure plus à l'avenir.
(LpR avec Skwadra/Illustration Picture: Belga)
