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28 ans après les faits, des documents britanniques déclassifiés révèlent l'effroyable bilan de la répression sur la Place Tiananmen, à Pékin, en juin 1989.

"Estimation minimale des morts civils: 10 000". C'est par ces mots, écrits le 5 juin 1989, qu'Alan Donald, ambassadeur de Grande-Bretagne à Pékin, conclut un télégramme crypté adressé à son gouvernement suite à la répression sanglante de sept semaines de manifestations pour la démocratie en Chine. Ce document des Archives nationales britanniques a été rendu public près de trente ans après le 'Printemps de Pékin'.

Dix mille morts, des cadavres réduits à l’état de «pâte» sous les chenilles des blindés, des manifestants achevés à la baïonnette par l'armée chinoise., le récit est cauchemardesque et l'estimation de l'ambassadeur britannique s'avère presque dix fois supérieure aux évaluations de l'époque, qui faisaient état de plusieurs centaines à plus d'un millier de morts.

Les blindés auraient "roulé sur les corps à de nombreuses reprises, faisant comme une 'pâte' avant que les restes soient ramassés au bulldozer. Restes incinérés et évacués au jet d'eau dans les égouts", relate-t-il en style télégraphique. Un récit qui 28 ans plus tard fait encore froid dans le dos...

(LpR/picture : Twitter)