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En 2014, les Nations unies ont envoyé 10.000 soldats et 2000 civils au sein de la Minusca en Centrafrique, pour protéger la population du pays, qui s'est enfoncé dans l’anarchie en 2013 après le coup d'état des groupes armés promusulmans qui ont renversé l'ancien président François Bozizé, entraînant une réplique sanglante des milices à majorité chrétienne.

Mais plutôt que de remplir sa mission de sécurisation, un contingent de 600 casques bleus congolais semble avoir profité du chaos qui règne en Centrafrique pour se livrer à diverses exactions : un rapport accablant d'un responsable de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine) parle d'agressions sexuelles, de trafic de carburant et de manque flagrant de discipline

Ce sont donc plus de 600 soldats qui vont être renvoyés chez eux, ont révélé des responsables de l'ONU, lundi. Cette décision découle d'un rapport accablant qui avait menacé de rapatrier ces soldats si rien n’était fait au sein du bataillon concerné.

Le général sénégalais Balla Keita avait annoncé avoir déjà envoyé six lettres de "blâmes" cette année au commandant du bataillon congolais. Les 629 casques bleus concernés sont déployés à Berberati, la troisième plus grande ville centrafricaine.

L'an dernier, 120 soldats de ce même contingent ont été renvoyés chez eux à la suite d'allégations d'agressions sexuelles sur au moins 7 victimes, dont six enfants.

(LpR - Source : AFP/Illustration picture : Belga)