Belgique: 15 usurpations d'identité par jour
L'usurpation d'identité ou vol d’identité, consiste à adopter délibérément l'identité d'une autre personne, généralement dans le but de réaliser des actions frauduleuses qu'elles soient commerciales, civiles ou pénales. Il peut s'agir par exemple de régulariser sa situation au regard de l'émigration, d'accéder aux finances de la personne usurpée, ou de commettre en son nom un délit ou un crime.
En Belgique, bien que les citoyens disposent d'une carte d'identité électronique, qui renforce la sécurité technologique, les fraudes à l'identité restent malheureusement encore trop nombreuses.
Ainsi, la police fédérale a enregistré 5.732 plaintes pour usurpation de nom en 2016. Ce qui représente plus de 15 cas en moyenne par jour. Globalement, la tendance serait à la hausse. Rien que pour le premier trimestre de 2017, 1.316 procès-verbaux ont déjà été dressés.
S'emparer de l'identité d'une personne n'est pas un acte sans conséquence et constitue bien entendu une infraction pénale.
Du côté de la personne usurpée, la victime doit souvent faire face à des conséquences en cascade qui la touchent tant sur le plan psychologique que financier. Tout d'abord, les victimes doivent prouver qu'elles le sont. Une tâche qui peut parfois devenir un vrai parcours du combattant. D'autant plus que dans certains cas, la situation peut devenir dramatique, menant à une importante perte d'argent ou même une perte d'emploi.
Dans ce contexte, le porte-parole du ministre Kris Peeters, rappelle: "En cas de vol d'un document d'identité, vous devez immédiatement téléphoner à DocStop, mais aussi déclarer le vol au poste de police le plus proche. En cas de perte, vous pouvez après avoir contacté DocStop, téléphoner à votre administration communale pour obtenir une attestation de perte".
Dans ce contexte, il est bon de savoir que chaque commune dispose d'un fonctionnaire formé pour détecter ces fraudes à l'identité.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)