Autres sports

Né le 27 juillet 1917 dans le Pays de Caux, près du village de Bourville, André Raimbourg dit Bourvil aurait eu cent ans aujourd'hui. Ayant passé toute son enfance à quelques kilomètres de ce petit village, il gardera une nostalgie particulière pour ce coin de France et lui rendra hommage en se choisissant un pseudonyme en forme d'hommage et d'attachement à cette bourgade normande.

Comme tant de grands artistes de l'époque, il entame sa carrière sur les planches des scènes de village. Chansonnier, amuseur, Bourvil fait déjà rire aux larmes ses premiers spectateurs. Mais ce n'est qu'à partir des années '50 que son immense talent est enfin reconnu au cinéma. Dans "Le Trou Normand" (1952), il fait mouche en donnant la réplique à une jeune débutante du nom de ... Brigitte Bardot.

Le succès ne le quittera plus et l'amour du public ne se démentira jamais. Dans "La traversée de Paris", il campe Marcel Martin, un français moyen qui se livre au marché noir pendant l'Occupation. Une scène d'anthologie du film, où il s'élève au niveau de ses partenaires Gabin et de Funès, le fait entrer au panthéon du septième art.

Il enchaînera ensuite rôles dramatiques et comiques avec une un égal bonheur. Laquais de Jean Marais dans "Le Bossu", patron de scierie courageux dans "Les grandes gueules", commissaire intègre dans "Les Bonnes Causes"... Bourvil, le modeste, incarne chacun de ses personnages une aisance hors du commun.

Mais le public retiendra d'abord de lui ses incontournables duos avec Louis de Funès dans "Le Corniaud" et "La Grande Vadrouille". L'opposition de style de ces deux génies de la comédie fait un tabac. Et "La Grande Vadrouille" culminera au sommet du box-office français durant plus de trente ans.

Films inoubliables, sketches mémorables (L'eau ferrugineuse) et chansons douces-amères, Bourvil a laissé derrière lui une oeuvre pleine de poésie, qui a marqué plusieurs générations de Français. Mort le 23 septembre 1970, à 53 ans à peine, son étoile fut aussi brillante que filante.

Dans l'Hexagone, ce jeudi et les jours qui viennent, les manifestations d'hommage se multiplieront. Près de cinquante ans après sa disparition, le talent de Bourvil n'est pas oublié...

(LpR/Picture: Belga)