Bruxelles: le secret des abris nucléaires
Notre capitale recèle encore des lieux secrets et insoupçonnés. Pour protéger sa population en cas d'attaque nucléaire, une multitude d'abris ont été construits dans les années 60, à l'époque de la guerre froide. D'autres sont des reliques de la dernière guerre mondiale.
Peu de personnes le savent, mais deux stations de métro à Bruxelles sont en fait des abris anti-nucléaire. Situées sur le tracé de la petite ceinture, se sont plus précisément les stations de métro Porte de Namur et Trône. Elles sont dotées d'un puits de 40m de profondeur, de filtres à air et de portes étanches. Elles sont conçues pour accueillir moins de 2000 personnes. Le propriétaire des deux stations, Bruxelles Mobilité, explique que ces refuges ne sont plus désormais utilisables, les autorités de l'époque ayant mis un terme à des travaux coûteux et inutiles.
Non loin de là, un autre abri anti-atomique, juste à côté du Parlement et sous le Parc Royal à douze mètres sous terre, a été construit à grand frais à la fin des années 30. Rénové après guerre, il devait servir d'abri à la famille royale, aux parlementaires, et aux ministres. Un tunnel secret le relie à la Chambre et au Sénat. Un autre file jusqu'au Palais royal. Aujourd'hui, le passage vers les souterrains de la Chambre est muré après 150 mètres et ce, depuis la construction du métro.
Bruxelles recèle encore d'autres abris. Un bunker existerait à proximité de la porte de Hal, deux autre se situeraient respectivement place du Jeu de balle et à Arts-Loi. Une partie de la gare centrale aurait quant à elle été renforcée pour servir d'abri anti-aérien lors de la dernière guerre.
Actuellement, il n'y a pas de plan prévu par la ville de Bruxelles pour rendre ce patrimoine accessible.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)