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De plus en plus de Belges dépendent de l'aide alimentaire

Hier, alors que la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté battait son plein, c'est une dure réalité économique qui a été mise en exergue par les associations de terrain concernées par la problématique: de plus en plus de Belges ont recours à l'aide alimentaire.

Harry Gschwindt, président de la Banque alimentaire Bruxelles-Brabant, la plus ancienne antenne de Belgique, explique en substance: "D'environ 120.000 bénéficiaires il y a deux ans, on est passé à 143.000 bénéficiaires".

Harry Gschwindt pointe du doigt Bruxelles, la zone géographique où l'augmentation de la pauvreté serait la plus galopante. Selon lui, cette triste situation s'expliquerait par deux phénomènes. Il y a d'une part, une dimension démographique: la frange de la population peu aisée ayant tout simplement augmenté. D'autre part, une dimension plus circonstancielle, avec l'afflux des réfugiés qui, après avoir été pris en charge, se retrouveraient une fois leur statut de réfugié obtenu, sans aucune aide.

Au total, la Banque alimentaire fournirait des vivres à 640 associations en Belgique telles que Les Petits Riens, les Restos du coeur, l'Armée du Salut,... La nourriture est redistribuée sous différentes formes: colis alimentaires, épiceries sociales, repas. En chiffres, l'association nourrirait 1,5% de la population belge.

Sur le terrain, les associations, professionnelles ou pas, s'appuyant souvent exclusivement sur du travail bénévole, tentent tant bien que mal de répondre aux besoins et à une demande toujours croissante.

Ce triste constat est appuyé par l'effrayante prévision donnée par le Bureau du Plan vendredi dernier: 2,23 millions de Belges seraient susceptibles de tomber en situation de pauvreté en 2018.


(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)

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