De plus en plus de Belges sous écoute
Les écoutes téléphoniques constituent une méthode judiciaire de recherche classique. Mineur comme majeur, n'importe quel citoyen belge peut ainsi être mis sur écoute. Il suffit pour cela qu'un juge d'instruction accorde un mandat dans le cadre d'une enquête. Dès lors, des policiers peuvent écouter, en toute discrétion, 24 heures sur 24 dans des locaux sécurisés, les conversations des suspects.
Depuis quelques années, les écoutes téléphoniques visant à lutter contre la criminalité seraient en augmentation dans notre pays. Koen Geens, le Ministre de la Justice souligne que "Depuis 2015, le nombre d'écoutes téléphoniques augmente chaque année de plus de 10% par rapport à l'année précédente".
En pratique, les compagnies téléphoniques sont légalement liées à la justice par des contrats ou licences qui donnent accès à l'écoute téléphonique menée par les autorités. Les frais de recherche et d'écoute sont financés par le budget des frais de justice. Les dépenses tourneraient actuellement autour des 14 à 15 millions d'euros par an.
Depuis 2016, les tarifs ont été revu à la baisse et des forfaits ont été négociés avec les quatre grands opérateurs que compte notre pays. Pour 2017-2018, le forfait global a été augmenté à 1.300.000 euros. Un budget conséquent qui augure probablement d'une augmentation future de cette pratique.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)