Déradicalisation dans nos prisons, le grand bordel?
Dans les prisons belges, la politique de déradicalisation des détenus ex-combattants partis en Syrie est menée de façon chaotique, regrette le député Hans Bonte (sp.a), selon une information relayée par Het Nieuwsblad et De Standaard, ce lundi.
Le député, qui est aussi bourgmestre de Vilvorde, a rendu visite sur leur lieu d'incarcération à quatre des sept combattants partis en Syrie et originaires de Vilvorde.
Premier constat, d'ordre général, l'état de délabrement inquiétant des prisons belges et le traitement inhumain infligé aux détenus : "Nos prisons sont un scandale: bureaucratiques, surpeuplées et dans un état pitoyable," affirme Mr Bonte.
Le bourgmestre de Vilvorde critique ensuite directement la politique de déradicalisation menée pour les détenus de retour de Syrie. Les prisons d'Ittre et de Hasselt ont prévu des ailes séparées pour ces prisonniers, mais selon Hans Bonte, les critères pour être incarcérés dans ces sections restent flous. Selon Mr Bonte, plusieurs services interviennent en même temps et "à la longue, les détenus ne savent plus vers qui se tourner."
Des critiques repoussées par le ministre de la Justice Koen Geens. Selon lui, la décision d'orienter un détenu vers le régime pénitentiaire classique ou vers l'aile de déradicalisation n'est pas une science exacte, mais une question d'appréciation. "C'est justement le fait que beaucoup de personnes soient impliquées qui permet de bien suivre les dossiers", a-t-il réagi sur les ondes radio de la VRT.
(LpR/Picture : Belga)