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Eté meurtrier sur le Mont Blanc

Le bilan meurtrier de l'été est particulièrement lourd dans le massif du Mont-Blanc. On décompte en effet 12 morts depuis début juin, la plupart de ces accidents étant dûs à l'imprudence et à la méconnaissance de la montagne et de ses dangers. Les professionnels de la région tirent la sonnette d'alarme : pour eux, le toit de l'Europe est bien trop souvent "pris à la lègère", comme le prouvent plusieurs accidents récents.

Le dernier en date, qui a coûté la vie à un Français de 28 ans, ne manque pas de poser question : le malheureux a fait une chute le 24 août à 4.500 mètres d'altitude, sans aucun matériel ou équipement de protection. Autre comportement passablement irresponsable, deux trailers sans équipement spécifiques sont morts récemment sur des pentes exigeant une technique d'alpiniste aguerrie.

Bref, le plus haut sommet d'Europe s'assimile de plus en plus à une terre d'exploits un peu fous mais aux dangers sous-estimés. C'est sans doute pour cette raison que la commune de Saint-Gervais, d'où démarre la "voie royale" qui conduit au sommet du Mont Blanc, oblige désormais les candidats grimpeurs à porter un équipement adéquat, sous peine d'amende.

Sufréquentation, banalisation de ce sommet mythique, préparation physique ou technique insuffisante, au total, 12 personnes ont perdu la vie sur les itinéraires menant au Mont-Blanc, soit quatre décès de plus qu'en 2016. "Depuis le début de l'été, la plupart des accidents sont dus à un comportement déviant, pas à une fatalité de la montagne. Savoir marcher avec des crampons et se servir correctement d'une corde, cela demande de l'entraînement", explique à l'AFP Jean-Christophe Bèche, président de l'Office de haute montagne.

(LpR - Source : AFP/Picture : Pixabay)

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