Génocide en Birmanie ? Aung San Suu Kyi réagit!
Cela faisait des semaines qu'Aung San Suu Kyi, leader du gouvernement du Myanmar (ex-Birmanie) et lauréate du Prix Nobel de la Paix, était sous le feu des critiques pour ne pas avoir réagi officiellement aux violences que subissent les Rohingyas, une minorité musulmane présente dans l'état Rakhine, dans le nord-ouest de son pays.
C'est par un message posté sur Facebook que la présidente birmane a finalement réagi, dénonçant "l'énorme iceberg de désinformation" que ceux qu'elle appelle des "terroristes" répandent dans les médias de la planète. Dans ce message, elle ne dit pas un mot des 126.000 Rohingyas déplacés (dont une majorité de femmes et d'enfants), qui ont fui le pays pour se réfugier au Bangladesh ces 12 derniers jours, selon les Nations Unies, créant un désastre humanitaire dénoncé par les ONG sur place.
Les Rohingyas, une ethnie sans état d'environ 1 million de musulmans, sont considérés par les birmans comme des immigrés illégaux et régulièrement persécutés par la majorité boudhiste.
Ce vieux conflit latent, interne à la Birmanie, a repris de l'ampleur ces dernières semaines lorsque les rebelles Rohingyas ont attaqué des postes de police et des installations militaires.
Pour de nombreux observateurs l'armée du Myanmar se livre actuellement à ce qui s'apparente à un véritable 'nettoyage ethnique', pouvant éventuellement être qualifié de 'crimes contre l'humanité . Le président turc Recep Tayyip Erdogan n'hésite pas, lui, à parler de 'genocide'.
(LpR avec Fausto - Source: De Morgen, The Times/Picture: Belga)